Vendredi 29 Mars 2024
Mont de Marsan, Castella, Madrid...
Dimanche, 22 Juillet 2018

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Sorties triomphales d’Enrique Ponce et Sébastien Castella l’après-midi, et de Francisco de Manuel à l’issue de la novillada nocturne...

No hay billetes, beau temps. Six toros de Núñez del Cuvillo plus un sobrero de la même maison (4bis) de présentation, de forces et de comportement inégaux, les 1 et 6 étant plus propices au bon toreo.

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Autant dire que l’ensemble a été peu piqué, la deuxième rencontre ne servant le plus souvent qu’à satisfaire le règlement.

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Enrique Ponce (deux oreilles, saluts et silence) a ouvert le bal avec un adversaire aux forces limitées face auquel il exécuta un trasteo alluré au son de la Concha Flamenca. De la belle ouvrage, mais force est de constater qu’il n’y avait pratiquement que le maestro de Chiva pour donner autant d’intérêt à une faena donnée à un opposant avant tout soso qu’il tomba d’une entière d’effet immédiat.

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Bon capoteo de réception du quatrième puis brindis au public d’une faena agréablement débutée en se ployant. Sous l’air de l’Aigle Noir, Ponce proposa quelques enchainements suaves, le tout allant toutefois a menos. Metisaca puis entière. Le quinto n’était pas le plus solide de jarrets et Enrique dut exécuter une partition sur un rythme mineur avant de plier les gaules faute d’opposition conséquente. Et tant pis pour l’adage ! Entière foudroyante.

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Sébastien Castella (palmitas, silence et deux oreilles) a démarré avec un castaño oscuro auquel il servit d’excellents capotazos. Brindée à l’assistance, la faena démarra par le haut puis s’ensuivirent des redondos au tracé irréprochable réalisés face à un toro soso et aux forces limitées, ce qui eut pour conséquence de donner guère d’importance au labeur du Biterrois. Entière. Devant le sobrero, venu suppléer un titulaire atteint de boiterie, il débuta son trasteo près des planches, donna la distance, puis eut du mal à s’entendre avec un bicho ayant opté pour la défensive. Sébastien fit tout de même un effort avant de conclure par demie. Avec l’ultime, Chacón salua au second tercio puis Castella brinda à l’assemblée une faena débutée au centre par deux cambios serrés, poursuivant pieds joints par muletazos risqués et templés sans bouger d’un centimètre, ce qui déclencha la musique et lança un trasteo compact, Sébastien ne se privant pas de profiter des qualités de charge de son client qu’il embarqua dans des séries ajustées avant un final plus encimista qui est un peu la griffe de la maison. Il paracheva ainsi après entière caídita, une corrida qui a vu la sortie a hombros des deux maestros suivie de sifflets à l’encontre de la ganadería. Et pour cause...

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En nocturne, devant environ une demi-arène, les novillos du Camino de Santiago ont déçu pour la plupart par leur manque de forces et de bravoure.

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Francisco de Manuel (oreille et oreille) démarra avec un utrero qui prit deux piques avant de faire plus tard une vuelta de campana. Il brinda au public une faena appliquée, au son de l’Opera Flamenca, face à un novillo noble, mais dont les forces en limitèrent l’impact. Entière fulminante. Le quatrième n’était pas plus solide que la plupart de ses frères et après un bon quite par lopecinas de Rafi puis un second tercio à la charge du novillero, ce qui lui valut une ovation, il brinda à nouveau au conclave une faena débutée au centre en le faisant venir de loin,  exécutée face à un toro rapidement rajado. De là, des échanges consistant à le maintenir dans des terrains propices, un exercice sans grand intérêt malgré quelques gestes soignés, mais conclu à nouveau par une estocade d’effet immédiat.

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El Rafi (silence et oreille) se signala au capote avant deux puyazos bien administrés par Nicolas Bertoli. Bon quite par chicuelinas au centre puis brindis à l’auditoire et deux cambios au centre. La suite par échanges droitiers de belle facture, mais hélas, avec celui qui aurait pu être le novillo de la soirée, l’animal perdit un sabot, continuant certes à embestir, mais ternissant aussi le labeur du Nîmois qui venait de passer bien malgré lui à côté d’une occasion de s’imposer. Le quinto ne tarda pas à afficher sa propension à se diriger vers les planches, d’où l’effort réalisé par Rafi pour l’en empêcher. Faena volontaire marquée par sa ténacité face à un adversaire qui le laissa en définitive sans grande option. Metisaca puis entière.

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Dorian Canton reçut son  premier par larga de rodillas puis après deux piques, la première sur le réserve, il brinda au conclave une faena démarrée par deux cambios avant de suer le burnous face à un client sans grandes forces distrait et réservé. Il finit par se faire accrocher sans mal avant de conclure pour tomber un novillo qui finit parado par entière tombée. L’ultime, le plus charpenté de l’envoi, est allé d’abord se faire piquer par le réserve, avant de venir prendre une seconde ration avec le titulaire. Début de faena agenouillé puis séquences sans grande résonnance en aguantant la menace d’un opposant qui n’avait de la caste qu’une lointaine idée. Entière.

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Castella atteindra les 1.111 corridas ce samedi à Mont de Marsan

Madrid, 21 juillet 2018.  Sébastien Castella atteindra le chiffre de 1.111 corridas de toros ce samedi 21 juillet aux arènes de Mont de Marsan, où il affrontera des toros de Núñez del Cuvillo en mano a mano avec Enrique Ponce. Précisément Enrique Ponce fut le parrain de son alternative, le 2 août 2000 à Béziers, avec José Tomás comme témoin, lors d’une tarde au cours de laquelle Castella sortit en triomphe des arènes de sa ville natale.

En motif de cette éphéméride, nous revenons sur quelques données les plus significatives de sa carrière grâce à la collaboration du site datoros.com.

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Incontestable dans les arènes de première catégorie

Entre Espagne et France, Sébastien Castella a coupé au moins une oreille au 34,2% des toros qu’il a combattus dans les arènes de première catégorie. Le pourcentage est encore plus important en France où il monte jusqu’au 48,05%.

Sébastien Castella a coupé des oreilles dans toutes les arènes de 1ª catégorie où il a été annoncé en Espagne: Madrid (5 grandes portes et 24 oreilles), Valencia (4 sorties en triomphe et 19 oreilles), Málaga (1 sortie en triomphe et 11 oreilles), Pamplona (1 grande porte et 8 oreilles), Barcelona (1 grande porte et 6 oreilles), Bilbao (4 oreilles), San Sebastián (9 oreilles), Séville (9 oreilles), Zaragoza (3 oreilles) et Córdoba (3 oreilles).   Leader à Las Ventas

Sébastien Castella est le maestro qui a coupé le plus d’oreilles à Madrid au cours du XXIème siècle : 24 oreilles, 4 toros auquel il coupa les deux oreilles et 5 grandes portes. De plus, c’est le matador français qui est sorti le plus de fois en triomphe de toute l’histoire de Las Ventas et le torero actuel de l’escalafón n’étant pas né en Espagne avec le plus de grandes portes à Madrid.   Record à Séville

Castella est l’unique matador qui dans tout le XXIème siècle, a été capable de couper les deux oreilles au premier toro de la corrida à la Maestranza de Séville. Il a réussi cet exploit lors de la Feria de San Miguel 2016, lorsqu’il coupa les deux oreilles du toro qui ouvrit la course, Discreído, de l’élevage d’Olga Jiménez.

Dans un cas similaire à celui de Madrid, il est le matador non né en Espagne qui a le plus coupé d’oreilles, 9 au total, à Séville. Il est de plus l’unique torero français à l’avoir réalisé durant tout le XXIème siècle.   Prophète en son pays

Sébastien Castella a toréé dans les 7 arènes de première catégorie en France, et il y a coupé des oreilles dans toutes.

De plus, il a au moins coupé les deux oreilles à un toro dans les arènes d’Arles, de Bayonne, de Béziers, de Dax, de Mont de Marsan et de Nîmes. C’est le matador de toros français qui a coupé le plus d’oreilles dans les arènes de première catégorie en France.

  Sébastien est l’unique torero qui s’est enfermé seul face à six « adolfos » dans des arènes de première catégorie

Parmi les 1110 corridas toréées jusqu’ à ce jour, il a effectué le paseo en solitaire à huit occasions : Palavas (2003), Nîmes (2008, 2010 et 2016), Béziers (2013), El Puerto de Santa María (2015), Les Saintes Maries de la Mer (2016) et Medellín (2017). À chaque corrida, il a coupé au minimum deux oreilles.

De plus, Castella est l’unique torero de l’histoire qui a estoqué six toros d’Adolfo Martín dans des arènes de première catégorie, cela s’est déroulé à Nîmes en 2016.   Diversité d’ encastes

Après plus de 2.200 toros combattus, Castella a affronté des animaux de tous types d’encastes: Albaserrada, Atanasio Fernández, Gamero Cívico, Juan Pedro Domecq, Núñez, Torrestrella, Casta Vazqueña, Vistahermosa (Contreras, Murube, Santa Coloma) et Villamarta.

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De Madrid au ciel

Sébastien Castella est l’unique torero de tout l’escalafón qui est parvenu à couper les deux oreilles d’un toro à Las Ventas et à répéter cet exploit dans 6 arènes de première catégorie en France lors d’une même temporada: Arles, Bayonne, Béziers, Dax, Mont de Marsan et Nîmes. Cela s’est produit au cours de la temporada 2009, où il coupa également les deux oreilles d’un toro à Málaga.

Le leader de la promotion 1983

Sébastien Castella est l’unique torero né en 1983 qui va atteindre le chiffre de 1.111 corridas. Il va ainsi toréer la corrida de Mont de Marsan âgé de 35 ans, 5 mois et 19 jours.

 Une moyenne de plus d’une oreille par corrida

Au cours de ces 1.110 corridas de toros en 18 ans d’alternative, Sébastien Castella a coupé 1.380 oreilles, ce qui représente une moyenne de 1,25 oreille par corrida. Durant quatre temporadas, il a dépassé les 100 oreilles coupées : 152 en 2006, 113 en 2009, 110 en 2008 et 106 en 2010.

 Toros repartis sans oreille

Dans l’attente des 1111 corridas à Mont de Marsan, Castella a coupé les deux oreilles d’un toro à au moins 367 corridas. En 136 occasions, il coupa les deux oreilles au premier toro de son lot.

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L’unique torero à couper les deux oreilles et la queue à Nîmes, Bayonne, Arles et Béziers

 Depuis le 8 juillet 2001, le jour où il coupa sa première queue, Sébastien Castella a promené les trophées maximum à 41 occasions dans sept pays différents, répartis de la façon suivante : Espagne (14), France (9), Mexique (8), Colombie (5), Equateur (3), Pérou (1) et Venezuela (1). Plusieurs de ces queues furent coupées dans des arènes de première catégorie comme La Monumental de México et Aguascalientes (México), Quito, Cali, Manizales, Medellín, Lima, ainsi que des arènes de première catégorie en France comme Nîmes, Bayonne, Arles et Béziers.

Castella est l’unique torero qui a coupé au moins une queue dans quatre arènes françaises.

  Indultos

Castella a gracié 20 toros durant ces 1.110 corridas jusqu’à ce jour, presque la moitié le furent dans des arènes de première catégorie : 2 en 2006 (de Huagrahuasi à Quito et de Zalduendo à Motril), 4 en 2008 (de Las Ventas del Espíritu Santo à Duitama, de José Luis Marca à Cieza, de Roberto Puga à Lima et de Juan Bernardo Caicedo à Cali), 2 en 2009 (de Begoña dans les arènes mexicaines de León et de Huagrahuasi à Quito), 2 en 2010 (de Las Ventas del Espíritu Santo à Manizales et le toro « Guadalupano », de Teófilo Gómez à La México), 3 en 2012 (de Los Ramírez à San Cristóbal, de Mimihuapam en Aguascalientes et de Santiago Domecq à Châteaurenard), 2 en 2013 (un toro de La Carolina à Medellín et un toro de Triana en Ambato), 1 en 2014 (un toro de Buenavista à Osuna), 1 en 2015 (de Fernando de la Mora à Tijuana), 2 en 2017 (de Ernesto Gutiérrez à Manizales et du Puerto de San Lorenzo à Zamora) et 1 pour l’instant en 2018 (le toro « Hortelano », de Fernando de la Mora à Morelia).

(Communiqué)

MADRID

Vendredi soir, devant un tiers d’arène et face à des novillos de Santa Teresa (1, 5 et 6) et Couto de Fornilhos, la plupart de jeu médiocre, seul Ángel Jiménez a salué à son premier, le plus maniable de l’envoi. Pour le reste, cinq silences.

Photo : Joël Buravand - Album : ICI

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