Jeudi 28 Mars 2024
Mauguio, Saint-Sever, Nino, Alicante, Madrid, Algeciras, León, Badajoz…
Dimanche, 23 Juin 2019

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Sortie a hombros d’Antonio Nazaré et El Adoureño et saluts des frères Gallon…

Un quart d’arène environ, beau temps. Six toros des frères Gallon corrects de présentation, bien armés, monopiqués, nobles, la plupart donnant du jeu à la muleta, au bémol près pour au moins deux d’entre eux qui avaient tendance à faiblir de l’avant.

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Avant la course, le responsable de la piste a été ovationné à l’heure de quitter sa fonction, et dans le couloir de l’entrée principale, une plaque en hommage au toro « Opulento », des frères Gallon, indulté l’an dernier par Javier Conde, a été dévoilée. 

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Antonio Nazaré (oreille et oreille) a démarré avec un toro applaudi à sa sortie avec lequel il dessina quelques bons capotazos avant une pique trasera puis un quite par chicuelinas rematé par larga cordobesa. Brindis à Tibo Garcia puis entame en soignant le geste de plusieurs séries appliquées. Poursuite par redondos, puis naturelles citées de face avant entière lui permettant d’ouvrir son compteur. Le quatrième sortit « con gas », prit le puyazo de circonstance avant deux bonnes paires de palos puis brindis à l’assistance. Début par cartucho de pescao comme cite d’une première séquence gauchère suivie de deux autres bien conçues. Le Sévillan étala entrega et temple, poursuivant sur le bon  tempo avant final par dosantinas. Entière trasera.

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Damián Castaño (oreille et silence) s’appliqua sur la réception de son premier, un superbe castaño oscuro qui prit une pique sortie fermée puis bon second tercio et brindis à Roman Pérez. Le Salmantino démarra par la gauche avec un certain cachet, mais le bicho avait tendance à baisser pied par devant. Suite encimista manquant de profondeur, mais portant sur les étagères puis desplante à genoux dans un contexte certes volontaire, mais un poil théâtral. Entière au second envoi puis descabello. Capoteo dynamique avec le quinto qui poussa sur le monopuyazo, début de faena arrodillado pour un trasteo allègre facilité par un adversaire qui ne rechignait pas à répéter. Pinchazo puis trois quarts de côté pour doucher l’enthousiasme. Quant au Gallon, je ne suis pas loin de penser qu’une vuelta n’aurait pas été scandaleuse…

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El Adoureño (deux oreilles et vuelta) a débuté avec un opposant qui prit une pique trasera en se défendant par à-coups. Brindis à sa peña puis faena débutée à bâbord avant de construire des passages agréables sur les deux rives, Yanis connectant avec les tendidos, finissant au plus près par suertes variées avant entière d’effet rapide qui libéra deux pavillons. Bon capoteo avec l’ultime et après le monopique de circonstance et un brindis au public, l’Adoureño servit des séries harmonieuses sur les deux ailes, toréant a gusto et au ralenti, bien aidé en cela par la classe du Gallon.

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Final au plus près avant de placer un tiers de lame puis une vuelta du novillo qui mit fin à une corrida somme toute entretenue qui a vu dans son épilogue Jean-Pierre et Michel Gallon saluer, les sympathiques frangins recevant une ovation bien méritée…

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SAINT-SEVER

Morlanne en fête

Dimanche. Corrida des fêtes. Lleno.

Toros de Victoriano del Río, le quatrième, « Enamorado », nº119, vuelta al ruedo.

Sébastien Castella : oreille et oreille.

Thomas Dufau : deux oreilles et oreille.

Clemente : silence et oreille.

Salut du banderillero Rafael Viotti au quatrième et d’El Monteño et Manolo de los Reyes au cinquième.

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II y a bien longtemps que l’on n’avait pas vu les arènes de Morlane pleines comme une bonbonnière. Cela remonterait aux années quatre-vingt-dix… Ce fut donc hier, avant toute chose, un succès populaire qui remonte le moral et qui compte dans les moments que nous traversons car qui peut dire, en regardant la chambrée d’hier, que la corrida ne reste pas une tradition fortement ancrée dans notre région.

Le public n’a pas été déçu car l’après-midi a été d’un intérêt soutenu du début à la fin. Le lot de Victoriano disparate dans sa présentation, les deux premiers plus petits mais armés pointus, les autres plus forts, a donné du jeu et permis aux toreros de s’exprimer. Les deux premiers ont été fades, les suivants ont eu plus de piquant et de transmission. Le meilleur lot, de ce point de vue, a été pour Clemente ; le sixième étant le toro de la tarde.

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Sébastien Castella s’est comporté en grand professionnel du début jusqu’à la fin : concentré, solide, cherchant à plaire et à triompher. Cette conviction, cette envie de vaincre qui est la marque des très grands, elle s’exprime pour eux dans les grandes comme dans les « petites » enceintes. Castella qui fit le job face au premier soso et juste de force, lâcha les chevaux à son second passage devant un toro qui s’était montré manso au cheval et qui hérita pourtant d’une vuelta posthume, imméritée. Il faut dire que Castella qui eut un début de faena époustouflant, « inventa » son opposant qui allant à más, lui permit de faire une faena spectaculaire et profonde, avec beaucoup de temple, emballant le public. Il tenta une mise à mort au centre et tua d’un pinchazo hondo. Il entendit une grosse ovation à l’issue de cette prestation venue d’un public reconnaissant de sa générosité. 

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Thomas Dufau continue sa route : après son succès de Vic, il fait sa pelote avec ce triomphe Saint-Séverin. Passer après un maestro du calibre de Castella, ça n’est pas évident, eh bien il a soutenu la comparaison. Il a su donner de l’importance à son premier toro en le citant de loin après l’avoir débuté par des changés au centre. Faena solide, bien construite menée la main basse avec plus d’aisance à droite. L’épée tombée limita la qualité de son travail. C’est dans cette suerte essentielle qu’il doit progresser. Il remit le couvert à son second passage, débutant à genoux un animal plus âpre qu’il consentit et finit par dominer en des séries soignées, dans un bon tempo. C’est ainsi qu’il construisit un succès justifié qui va compter pour la suite de la temporada. Voilà un torero sur lequel on peut compter, solide et qui gagne en oficio à chaque sortie.

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Disparu des écrans du mundillo depuis trois ans, Clemente jouait une rude partie. D’abord, bravo aux organisateurs d’avoir pris le risque de le mettre à ce cartel. Il fallait y penser et ça n’était pas évident non plus. Le torero de Bordeaux a justifié en partie cette marque de confiance, il eut un très bon passage à la cape face à son premier et sa seconde faena compta de bons moments. C’est un torero élégant, qui veut s’inscrire dans un corte artistique comme il l’a montré hier. Il suscite dans ces instants de grâce un réel enthousiasme. Ses deux faenas néanmoins connurent trop d’altibajos dans leur ensemble. Il lui faut s’imposer sur la durée et surtout mieux conclure à l’épée. Il lui faut toréer plus pour consolider les dons qu’il possède. Aura-t-il d’autres opportunités ? On le lui souhaite. 

(Pierre Vidal – Corridasi - Photos Roland Costedoat)

NINO

Retour sur la journée taurine de La Brède pour mentionner qu’en matinée, lors de la novillada non piquée organisée par l’association « Fiesta Garona », avec deux erales d’Alma Serena et deux autres de La Espera qui dans l’ensemble ont donné un jeu intéressant, Nino Julian (CFT) a été le seul à couper une oreille, saluant à son second.

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Silence et saluts pour Clément Hargous.

Outre celui de triomphateur, Nino a aussi remporté le trophée à la meilleure estocade, tandis que Clément s’est adjugé celui au meilleur quite…

A noter encore la présence de l’avocat « Aquitador », autrement dit Eric Dupont-Moretti, appelé à présider cette novillada…

ALICANTE

Deux tiers. Six toros de Garcigrande de présentation moyenne, donnant un jeu inégal, meilleur le quatrième, “Diablito” qui a eu les honneurs de la vuelta posthume.

Triomphe du Juli qui a coupé les deux oreilles de son second après saluts à son premier.

Applaudissements et saluts pour Morante de la Puebla et applaudissements puis oreille pour Paco Ureña.

MADRID

5000 personnes environ. Six Dolores Aguirre inégaux de comportement, meilleurs les 2 et 3. Saluts et silence pour Alberto Lamelas et Cristian Escribano, et saluts puis applaudissements pour Gómez del Pilar qui reçut ses deux adversaires a portagayola.

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ALGECIRAS

Demi-arène. Trois toros de Torresrella (1, 2 et 6),  deux de Torrealta (4 et 5) et un d’Albarreal (3).

Silence et sifflets pour José Garrido, silence et oreille pour Joaquín Galdós et deux oreilles puis applaudissements pour David de Miranda.

LEÓN

Demi-arène. Trois toros des frères García Jiménez (2, 5 et 6), et trois d’Olga Jiménez, même maison, la plupart donnant un bon jeu.

Triomphe de la terna qui s’est partagé huit oreilles…

Deux oreilles puis une pour El Fandi, oreille puis deux oreilles pour Cayetano et oreille puis oreille pour Pablo Aguado.

BADAJOZ

Un tiers. Six toros de Fermín Bohórquez inégaux de jeu.

Oreille et oreille pour Pablo Hermoso de Mendoza, saluts puis oreille pour Léa Vicens et deux oreilles puis saluts pour Guillermo Hermoso de Mendoza.