Poésie taurine |
Lundi, 31 Janvier 2011 | |||
Il n’a pas quinze ans, il est au collège et... il écrit sur les toros ! Ce n’est pas vraiment courant, raison de plus pour vous faire découvrir le texte de Rémi Grau… en lui adressant en prime les félicitations et encouragements de Torofiesta (voir aussi la chronique du jour)...
Le Toro qui parle Le Toro dit : « c’est moi le centre de la Feria, On m’applaudit, ou l’on me siffle. Quand le Matador réussit son travail, Je ne peux pas sortir la tête De la muleta, du capote ou des pattes du cheval. Cela est magnifique ! Quand le Matador bâcle son travail, Je souffre, je m’ennuie, Cela est tragique ! Quand je réalise mon travail à merveille, Le Matador pour me féliciter et me récompenser, Me gracie ! C’est-à-dire que je sors de l’Arène vivant, Et je retourne finir ma vie, À la manade, dans les prés. En réalité on me gracie pour que je serve à reproduire.
Moi, je suis né pour faire cela. Dès ma naissance jusqu’à mes cinq ans, Je grandis, je me muscle, je m’embellis Je prends de la bravoure, dans les champs de mon éleveur, Pour aller dans l’une des plus grandes arènes du monde. Pour remercier mon éleveur. Pour moi, cela est une fierté !
Vous, là, les gens qui êtes contre tout cela, Vous préférez mourir sous les ovations, dans une arène, Ou à l’abattoir où tout le monde se moque de votre vie ? Moi je préfère mourir dans une arène, Sous les ovations et les applaudissements du public. Pendant les vingt dernières minutes de ma vie, On m’ovationne, on m’acclame ! Quand j’arrive à atteindre l’une des plus grandes arènes du monde Et que le matador réussit parfaitement son travail, Ces instants-là sont les plus beaux moments de mon existence ! Vous pouvez continuer à être contre les corridas, Mais moi, cela ne changera pas : c’est dans une arène Que je suis heureux Et c’est là que je dois mourir ! »
Rémi Grau - 14ans1/2 – classe de 3° - NIMES in « BRAVOURE »
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