En Catalogne, mieux vaut avoir un arc et des flèches, qu’une muleta et une épée…

 Depuis le vote de la prohibition de la corrida en Catalogne, on est bien sûr à l’affût de toutes les marques de vertu venant de députés si sensibles à la pression des « animalistes » de tous crins, en ce sens qu’on attend d’eux une exemplarité qui justifierait, pour peu que ce soit possible, leur terrible décision.

Or, aux dernières nouvelles, ces messieurs-dames continuent à pratiquer leur sport favori : la navigation à vue ! Ainsi, la dernière nouvelle fait grand bruit car elle concerne encore une fois le monde animal, dont certains se font à bon compte les défenseurs proclamés. Ceux-là, curieusement, on ne les entend plus trop, et pourtant, comment laisser passer sans réagir qu’ils aient poussé à l’interdiction des corridas et que maintenant, le Gouvernement Catalan se permette d’autoriser la chasse nocturne aux sangliers, avec en prime des arcs et des flèches sur une partie du territoire catalan ? Ça fait certainement moins de bruit que les balles, et ça ne risque pas de déranger les voisins… ni les bonnes consciences !

Dans le style deux poids, deux mesures, on ne peut guère faire mieux. Et quand je lis l’argument suprême, la surpopulation des sangliers qu’ils comptent réguler par cette douce méthode, qu’en est-il de leur réflexion sur le toro de lidia ? En poussant le raisonnement à l’extrême, on pourrait se poser des questions sur son devenir si par malheur, cette abolition venait à se généraliser et que ces toros devenaient inutiles. On est bien sûr très loin de tout ça, heureusement, mais sinon, comment s’y prendraient-ils ? Iraient-ils jouer aux Cochise avec leurs arcs et leurs flèches pour en finir avec les ganaderías ? Remarquez, avec cette histoire de sangliers, il y aurait déjà jurisprudence !!!