Samedi 27 Avril 2024
Le monde à l’envers
Mardi, 08 Février 2011

Je reçois de temps à autres des mails provenant de l’un des dirigeants de la mouvance anti-corrida…

 

 Et comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire ici, ses courriers prennent illico la place qui les attend : la corbeille ! Mais curieux de nature, et je ne sais franchement pas pourquoi, j’ai poussé la curiosité jusqu’à cliquer sur le lien qu’il me recommandait où il y avait, du moins le supposais-je, des informations de première main.

 

En fait, il s’agissait de l’initiative de deux lycéennes qui pour préparer une thèse sur la corrida, ont invité cet anti avéré pour débattre avec lui. Ci-dessous, un extrait du compte rendu de cette réunion :

 

« Le 3 février dernier, dans une salle de leur lycée, nous leur avons montré et laissé des documents accablants sur l'autre réalité de la corrida...  A cette occasion, le film anti-corrida agathois "Juste pour le plaisir", tourné à Béziers lors de l'alternative de Sébastien Castella, fut visionné.  Des armes blanches de corrida dont certaines encore maculées de sang séché furent aussi amenées. Pour plus de précision sur la tauromachie dans l'Hérault, nous les avons invitées à visiter le site anti-corrida du COLBAC. »

 

Et moi, pauvre couillon, qui croyais que de tels procédés étaient interdits ! Et moi qui lis de temps en temps dans la presse locale les protestations et les interventions des dirigeants antis auprès des inspecteurs, voire du recteur, dès qu’il est question de tauromachie dans un établissement scolaire ! Alors quand je vois que ce type a pu intervenir sans problèmes, les bras m’en tombent ! Ou alors, ils ont tous les droits, et dans ce cas il suffit de le dire…

 

Pour être tout à fait juste, il est vrai que les deux lycéennes ont manifesté aussi la volonté de rencontrer des aficionados. Mais ça participe du même problème. Pour avoir longtemps enseigné, j’ai décidé à titre personnel de faire la part des choses, et jamais on n’a pu me reprocher un quelconque prosélytisme. C’était ma position et je n’y ai jamais dérogé. Mais je m’aperçois que dans l’autre camp, si prompt à bondir dès que l’ombre d’un toro se reflète sur un établissement scolaire, on n’a pas forcément les mêmes pudeurs. Ni valeurs !