Vendredi 29 Mars 2024
BEAUCAIRE

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La Palme à Francisco Montero et Dolores Aguirre...

Soleil, environ mille présents, peut-être même un peu plus, ont bien répondu, même si l’on souhaite toujours plus, à ce qui a représenté la première course formelle de la temporada ! Animation musicale assurée, outre la fanfare, par les cigales et une maigrichonne clique d’antis bien contenus par la maréchaussée. Trois premiers novillos du Conde de la Corte, les trois suivants de Dolores Aguirre, l’ensemble s’avérant bien présenté avec une morphologie supérieure à certaines corridas de toros. Jeu quelque peu décevant de la plupart par manque de caste, les deux derniers remontant le niveau, notamment par des tercios de piques animés.

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Après un hommage au micro à l’issue du paseo adressé à la cavalerie Heyral et au fer du Conde de la Corte pour leur cent ans d’existence, José Cabrera (silence aux deux) alla accueillir son premier adversaire a portagayola avant deux rencontres  sans éclat particulier. Il prit à sa charge le second tercio au terme duquel il salua, puis brinda au conclave une faena  énergique dans son entame, mais à l’impact limité par les piètres embestidas de son opposant. Quasi entière puis deux coups de verdugo.

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Avec son Aguirre, bon capoteo de déplacement, puis trois rencontres de différente intensité. Applaudi sur une paire au violon, Cabrera brinda ensuite à l’assistance un trasteo essentiellement droitier au cours duquel il éprouva pas mal de difficultés, malgré quelques tentatives méritoires, à imposer sa loi à un client compliqué qui le coinça spectaculairement dans les planches, heureusement sans trop de dégâts apparents. Echec aux aciers.

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Francisco Montero (oreille et vuelta) est venu aux arènes Paul Laurent avec visiblement en tête la volonté de casser la baraque. Et il y est en grande partie parvenu, même si l’usage de la rapière à son second le priva de grande porte. Pour cela, il ne fit pas dans la dentelle et sut se faire apprécier d’un public qu’il prit souvent à témoin, n’ayant aucune difficulté à le mettre dans sa poche. Il faut reconnaitre que s’il manque d’un poil de finesse dans son jeu, ce n’est pas trop le genre de la maison à vrai dire, il faut saluer son charisme, son courage, sa personnalité et une envie jamais démentie qui en font un torero hors normes, certes un poil populiste, mais qui n’a aucune difficulté à transmettre. Ce fut d’ailleurs le cas ce dimanche sur les bords du Rhône, déjà face à son La Corte reçu a portagayola, avant que le novillo n’éprouve quelque mal à se fixer. Trois rencontres avec mention à la première, puis brindis au ciel agenouillé au centre, suivi de redondos entreprenants qui firent réagir les étagères. Déployant une tonne d’entrega face à un animal manquant réellement de fonds, Francisco puisa dans son registre tremendiste les ressources nécessaires pour maintenir l’intérêt avant entière, Montero recevant alors l’unique trophée concédé au cours de cette tarde.

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Avec « Comadroso », de Dolores Aguirre, le bouillant novillero se distingua encore en allant le recevoir a portagayola muni de... son capote de paseo ! Long à placer ensuite au cheval, l’Aguirre fonça soudainement pour une rencontre d’anthologie à charge d’Adrián Navarette qui parvint un temps à contenir sa charge avant de finir au tapis. Délire sur les travées, ainsi que sur les deux assauts qui suivirent, avec démarrages lointains, le dernier au regatón.

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Enfin de l’émotion, à charge du piquero et de sa monture qui ne pouvait pas fêter de meilleure façon les cent ans de la cavalerie. Musique ! Montero assura ensuite la troisième paire du second tiers puis débuta à genoux une faena très entreprenante, bien dans son corte, qui laissait entrevoir quelques appendices supplémentaires, mais une entière seulement au quatrième envoi mit fin à ses espoirs. Vuelta au novillo puis à Montero qui la partagea avec son piquero.

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José Antonio Valencia (silence aux deux) débuta face à un La Corte qui n’était pas le mieux foutu de l’envoi, abanto de sortie puis qui prit deux piques sans style. Applaudissements pour Marc Antoine Romero au second tercio puis brindis au public d’une faena qui eut du mal à décoller face à un adversaire décasté.

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Avec l’ultime, on vit des choses assez bizarres, dans la mesure où son évidente mansedumbre a été quelque peu masquée – c’était de circonstance ! -, par une violence au premier tercio toutefois bien contenue par Jean-Loup Aillet.

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Par la suite, Valencia eut du mal à s’entendre avec cet opposant récalcitrant très avare de ses charges. A l’impossible nul n’était tenu et le novillero plia les gaules au terme d’une course dont on retiendra bien entendu la lidia de Comadroso...

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A l’issue de la course, ont été remis en piste le prix du meilleur novillero à Francisco Montero, celui de la meilleure ganadería, grâce surtout à Comadroso, au mayoral de Dolores Aguirre, et celui du meilleur piquero partagé entre Adrián Navarette et Jean-Loup Aillet. Le prix au meilleur banderillero est resté desierto.

Excellente organisation de l’ATB.