Jeudi 28 Mars 2024
DAX
Dimanche, 27 Septembre 2020

dax27ph

Corrida décevante de Pedraza, l’unique trophée pour Daniel Luque...

4000 personnes, soit la jauge autorisée. Ciel changeant, vent assez fort. Six toros de Pedraza de Yeltes plus un sobrero en 2bis du même élevage, donnant un jeu varié, sans qu’aucun ne puisse faire oublier ses illustres frères.

A l’issue du paseo retentit l’hymne espagnol et français, suivis d’une minute de silence à la mémoire des victimes de la pandémie et du raseteur Kevin Bruguière, tué récemment par un cocardier dans les arènes de Vallabrègues (30).

Daniel Luque (oreille puis saluts) ouvrit les débats a vec un opposant qui prit deux puyas inégales, bien la première.  Second tercio lamentable avec quelques circonstances atténuantes, le Pedraza étant loin de se prêter au jeu. Faena indécise dans son entame avant de trouver assez rapidement la bonne cadence par séquences bien léchées sur les deux rives, le tout rematé par luquecinas avant entière puis descabello. Oreille. Son second   lui permit d’exécuter quelques bons muletazos de salida puis après deux rencontres, la faena baissa rapidement de ton, à cause de sa faiblesse qui obligea le maestro de Gerena à toréer à mi-hauteur, compte tenu de ses embestidas limitées. Entière tombée.

Alberto López Simón (silence aux deux) a vu son premier adversaire aller d’emblée se briser son piton gauche contre un burladero. Mouchoir vert. Sortit à sa place un sobrero du même fer pour un bon capoteo avant deux rencontres sans grande histoire. Bon tercio de banderilles, Mambrú chutant spectaculairement dans le callejón, finalement sans dégâts apparent. Il a salué avec Jesús Arruga avant que López Simón ne brinde au public. Début par le haut, suite au centre par derechazos templés, en donnant la distance, avec bonnes réponses du Pedraza. La suite par redondos puis à gauche, toujours au centre, Alberto exécuta plusieurs naturelles valeureuses, bien qu’inégales. Il a toutefois manqué à son trasteo un peu plus de transmission. Final encimista puis demie tendida suivie d’une entière tombée. Bon accueil de son second, un negro de 605  kg  qui partit seul au cheval avant de se coller au peto, avant un second assaut sans plus de style. Début de faena au centre avec réception par cambio, puis succession de muletazos qui n’ont jamais embrasé les travées. Entière au second coup.

Álvaro Lorenzo  (silence aux deux) eut en partage un client qui se distingua par une belle poussée sur le second assaut. Quite par chicuelinas de Luque, applaudissements au piquero Juan Bernal, puis à Rafael González et Alberto Zayas qui ont salué au second tercio. Brindis à l’assistance puis faena un peu hâchée, certes volontaire, mais pêchant par manque de ligazón et transmission. Entière. L’ultime prit un premier puyazo rectifié sans trop se rebiffer, la deuxième rencontre s’avérant un peu plus cohérente. Après un début quelque peu cafouillé, le Toledano exécuta plusieurs séries bien rythmées par passages méritoires face à un bicho qui ne tarda pas ensuite à se désunir. Final rapproché puis bajonazo et descabello après quatre pinchazos...

En définitive, une course qui n’a pas rappelé les moments d’anthologie vécus dans cette enceinte et qui ont valu au ganadero de Pedraza Luis Uranga de recevoir les clés de la Ville en guise de reconnaissance. Otra vez...

En matinée, ciel capricieux, 4000 personnes (norme covidesque). Quatre utreros de Pedraza de Yeltes bien présentés et donnant du jeu la plupart. Le quatrième a été honoré de la vuelta.

Silence pour Maxime Solera qui n’a pas dansé avec la plus belle. Face à un adversaire rajado, il s’efforça de tirer tout ce qu’il pouvait, sans grand succès, malgré avoir déployé quelques efforts soutenus, mais en vain.

Francisco Montero (oreille) accueillit son client par larga arrodillada, puis s’appuya sur ses points forts, à commencer par son dynamisme et son entrega pour animer et convaincre l’auditoire lors d’un trasteo inégal conclu en deux temps.

El Rafi (oreille) a lui aussi obtenu un trophée après un labeur qui comprit quelques mouvements remarquables, notamment sur l’aile droite, avant un final plus rapproché et une conclusion au deuxième envoi.

José Fernando Molina (oreille) s’est mis à son tour en évidence de belle manière. Après un bon tercio de piques, le novillero d’Albacete s’illustra sur plusieurs séquences des deux côtés qui ont transmis sur les travées. Il laissa une bonne impression, récoltant une récompense méritée après une demi-lame et un coup de verdugo qui mit un terme à une novillada somme toute entretenue...