Vendredi 19 Avril 2024
DIVAGATIONS DE PATRICE
Jeudi, 22 Octobre 2020

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Economía taurina- shadokeña...

Cette étude se base sur un extrait du journal « El País » reproduit ci-dessous :

"Toño Matilla, agent de toreros, a révélé publiquement qu’Alejandro Talavante avait demandé une augmentation de 15 000 euros de ses honoraires pour chaque représentation et que, de 2015 à 2017, la facturation du torero avait augmenté de 44%. Les données ont été confirmées et concrétisées quelques jours plus tard par Simon Casas, l’impresario des arènes de Las Ventas à Madrid : Talavante facture à Madrid 240.000 euros par course, ce qui représente 50% du chiffre d’affaires net. Casas a précisé deux détails importants: C’est le tarif courant des toreros les plus demandés."

Rappelons qu’en avril 2013, le responsable des arènes de Séville, Ramón Valencia, avait déclaré que son entreprise avait subi un déficit de 96.000 euros le dimanche de Pâques, et ce non par manque de publicité, mais par les salaires élevés des toreros.

Nous sommes installés dans le royaume de la folie”, disent les organisateurs de corridas.

Quelques mois plus tard, Valencia et Eduardo Canorea, associés à la direction de la Maestranza, ont dénoncé lors d’une réunion avec des journalistes “l’intransigeance et la passivité de toutes les personnes concernées pour faire face à la crise économique et établir des stratégies d’avenir". “Il n’est pas possible de baisser le prix des billets si les toreros ne réduisent pas leurs salaires", ont-ils ajouté.

Quelle a été la réaction des toreros célèbres à la suite de cela ? Morante de la Puebla, José María Manzanares, El Juli,  Alejandro Talavante et Miguel Ángel Perera ont décidé de boycotter les arènes de Séville, tandis que Valencia et Canorea les dirigeraient. Ils ne sont pas venus lors de la saison 2014 et seuls Morante et Manzanares sont revenus l’année suivante.

Quelques éléments complémentaires...

1 – Lors de la dernière feria organisée à Roquetas de Mar, dans la ville d’Almería, les membres des deux cartels présents ont empoché 321.750 euros : 90.750 euros pour El Juli, 60.000 pour Manzanares, 50.000 pour Roca Rey, 45.000 pour Ponce, 40.000 pour El Fandi et 36.000 pour Miguel Ángel Perera.

2 – Puisque les chiffres en vigueur conduisent nécessairement à des pertes, le maintien de l’activité repose sur des sables très mouvants.

3 – Aux prétentions salariales des figuras (toreros les plus connus) doivent être ajoutés les coûts des membres des cartels, ceux des taureaux, la location des arènes, les taxes diverses, les salaires du personnel des arènes, etc...

Simon Casas se dit prêt à mettre sur la table les données nécessaires pour démontrer l’infaisabilité économique de cette activité. Mais ce sera faux. Personne ne sait combien un torero ou un éleveur facture réellement ses services dans les arènes de deuxième et troisième catégories.

Beaucoup gardent l’espoir d’atteindre un jour le statut de figura et de se faire payer les 240.000 euros que Talavante a empochés à Madrid. Pour une immense majorité, cela reste un fantasme.

Source : El Pais (12/11/2018).

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Aussi, pour essayer de mieux comprendre les codes de cette économie tout à fait unique et afin de ne pas paraître idiot lorsque vous en parlez à l’apéro, je vous propose d’analyser les chiffres communiqués à l’aune de l’arithmétique shadok dont vous trouverez ci-dessous les principes de base :

La numération Shadok utilise la base 4 (base quaternaire) avec pour symboles : GA pour 0, BU pour 1, ZO pour 2 et MEU pour 3.

Pour convertir un nombre (décimal en base 10), l'écrire en base 4 et utiliser les symboles Shadoks (aussi appelés GABUZOMEU).

Exemple : 228(10)228(10) (base 10) s'écrit 3210(4)3210(4) (base 4) et donc MEUZOBUGA en Shadok.

Pour convertir des nombres en Shadoks, remplacer les GA, BU, ZO et MEU par leurs valeurs respectives : 0, 1, 2 et 3. Et de considérer que le nombre obtenu est écrit en base 4, puis le convertir en base 10.

Exemple : MEUZOBUGA = MEU (3) ZO (2) BU (1) GA (0) soit 3210(4)3210(4) (base 4) converti en 228(10)228(10) (base 10)

Les premiers chiffres/nombres Shadok sont :

1

BU

2

ZO

3

MEU

4

BUGA

5

BUBU

6

BUZO

7

BUMEU

8

ZOGA

9

ZOBU

10

ZOZO

Ainsi dans cette numération :

-  Les 240.000€ de Talavante deviennent : ZOBUGA4ZOZO ;

-  Les 90.750 € du Juli deviennent :  ZOBUROZOBUMEUBUBU ;

- Les 60.000 € de celui d’Alicante deviennent : BUZOZOZOZOZO.   Je vous laisse faire la conversion pour les autres sachant que vous trouverez les mêmes résultats avec le boulier chinetoque ou le quipu des Incas.

Ce  n'est pas bien compliqué et c’est vous dire.

Analysés sous cet angle, les chiffres communiqués  par  l’article du « País » prennent un autre sens, non ?

Et ces chiffres comme cette économie shadokeña me conviennent.

Parfaitement.

PS : A tout hasard, je vous communique les n°s de téléphone du Professeur Shadoko, ainsi que celui du Divin Plombier : 4Z0BU5MEU0 et 3M8ZO6BU8.

Patrice Quiot