Vous voulez investir dans les toros ? Evitez Vinaroz…

 Située dans la province de Castellón, chère à Enrique Patón, cette cité balnéaire vient de voir ce dernier jeter l’éponge après avoir tenté l’an dernier de remonter cette plaza en organisant notamment deux corridas avec des cartels rematés, compte tenu de la catégorie de l’arène. Pour autant de flops…

La philanthropie ayant ses limites, Patón vient de logiquement renoncer, annonçant clairement que son portemonnaie ne pourrait pas supporter chaque année des pertes provoquées par le manque de fréquentation. Du coup, les autorités cherchent une autre empresa, mais comme il ne se lève pas forcément un pigeon tous les matins, il y a de fortes chances pour que personne ne se bouscule au portillon ! Ce ne serait pas la première arène dans ce cas…

Ce qui se passe pour Vinaroz est loin d’être un phénomène unique et l’on constate depuis pas mal de temps qu’il y a une tauromachie à deux vitesses, celle des grandes ferias et de quelques corridas isolées qui font recette, puis des arènes plus modestes qui parfois vont jusqu’à boire le bouillon… Certes, il y en a qui s’en sortent mieux que d’autres, beaucoup de paramètres entrant en ligne de compte, mais il est évident que la crise n’arrange rien, c’est vrai d’ailleurs pour les toros comme en d’autres domaines. Et le plus souvent, c’est d’abord les plus petits qui trinquent.

Reste que rien n’incite à l’optimisme, du moins à court terme, et que pour certaines arènes, la temporada qui se profile risque de se réduire à une peau de chagrin, si ce n’est déjà fait. Et en l’occurrence, même si rien n’est facile, les nôtres s’en tirent globalement mieux. Pour avoir encore un noyau assez important d’aficionados qui se déplacent, ce qui, excepté dans quelques grandes villes, n’est pas le cas, ou très rarement en Espagne. Il faut dire que côté cartels, et quoi que certains peuvent en penser, ils sont généralement plus attrayants, y compris dans des arènes modestes. Ceci expliquant peut-être cela.