Jeudi 28 Mars 2024
DIVAGATIONS DE PATRICE
Lundi, 07 Décembre 2020

pq05ph

Historia revisada del toro de lidia...

Chasser le taureau est une activité cynégétique pratiquée depuis l'Antiquité dans la péninsule ibérique.

- Comme chasser la lièvre ou le tourdre dans la garrigue…

Strabon (à rien), historien grec né en 58 avant J-C (ce qui lui fait 2078 herbes, battant à plate couture le record du «Téléthon» de Jeanne Calment), raconte que les peuples de la Lusitanie avaient coutume de combattre le taureau à cheval.

Ce qui n’était pas le cas dans la garrigue pour la lièvre et encore moins pour le tourdre.

Diodore de Sicile (pas celui de Séville) rapporte le sacrifice fait à Héraclès de taureaux qui deviennent alors des animaux sacrés. 

Comme les bartavelles de l’oncle Jules et de Pagnol.

Les historiens de la tauromachie s'accordent à dire que l'on ne peut dater de façon certaine l'apparition de celle-ci : « Nous ignorons les origines exactes des jeux tauromachiques dont l'épanouissement fut réservé à l'Espagne. »

Comme on dit du côté de Cordoue, chez Rafael Guerra : « ¡ Lo que no puede se’, no puede se’, y además es imposible ! »

Beaucoup restent prudents sur la datation de l'évolution des « jeux de village en des fêtes ordonnées, avec une réglementation et des codes. »

A Arles, ça a commencé en 1402, en punto ; peut-être vers Barriol, Trinquetaille ou Le Trébon.  Marc-Antoine et Jules Romero, associés à «Termite» sont en charge des recherches...

On trouve des traces de fêtes tauromachiques royales avec des cavaliers dès 815 en Espagne.

Un an après la mort de Charlemagne, peuchère...

C'est dans la zone des Pyrénées qu'a fait souche un des derniers troupeaux des aurochs qui couvraient le continent euro-asiatique.

J’en parlerai à la famille Malabat ; sûr que ça leur fera plaisir d’apprendre que les ancêtres de leurs pensionnaires étaient des aurochs avec des yeux comme des persiennes !

Mais c'est sur le versant sud que les conditions géographiques et économiques propres à la péninsule ibérique ont permis à ce que la race de taureaux sauvages soit le mieux préservée.

Entre nous, il n’y a pas que la race des taureaux sauvages qui a été mieux préservée… Je pense en particulier à la façon d’accommoder les pois chiches, la morcilla et les boquerones ou à la manière de vinifier le cépage «Palomino» !

Bien avant d'être le privilège de la noblesse espagnole à cheval, la tauromachie était un jeu de paysans, avec des jeunes qui s'amusaient à défier les taureaux sauvages.

- Vive les paysans et la commune de Narbonne, vive les ovejas du queso manchego et vive la main gauche de José Antonio Campuzano qui jadis en fut le berger.

Sur le versant Nord des Pyrénées, on trouve trace d'une course de vaches à Moumour (dans l'actuel département des Pyrénées-Atlantiques) dès 1469.

- A 2,5 kms de Moumour, à Ledeuix (64400), il y a un restaurant qui s’appelle « La Chenaie » où ils font la garbure.

Du côté de la Camargue, on signale entre 1530 et 1570, la présence d'un capitaine de Ventabren « qui ne craignait point d'attaquer les taureaux furieux de Camargue ».

- Ventabren, Ventabren !!! Au chemin de Ventabren, à Nîmes, le prix moyen du m2 d’une casa est établi à 2321€.

Cependant, la tauromachie codifiée, ancêtre de la corrida de rejón, a bien été d'abord l'apanage d'une noblesse cavalière, les « caballeros en plaza », dès le XVIe siècle en Espagne. Elle était pratiquée essentiellement en Andalousie et en Navarre.

- Comment dit-on « Cataclop, cataclop » en noblesse cavalière espagnole ?

Le traité de Dom Duarte, « Livro da ensinança de ben cavlager toda sela », écrit vers 1434, est considéré comme la première codification de la tauromachie équestre.

- Je ne suis pas certain que le bouquin ne soit pas passé entre les mains du collectionneur qu’était l’ami Jean-Louis Lopez...

Puis l'on cessa de faire appel au « mata-toros », personnage venu des Pyrénées, qui se chargeait de la mort du taureau. Ce mata-toros issu du Nord et du peuple allait devenir dès le XVIIIe siècle le personnage principal d'une nouvelle forme de tauromachie, la corrida à pied, qui allait ravir la vedette à la corrida de rejón.

- Es pas leù...

Selon Corry Cropper (professor of French at Brigham Young University in Provo, Utah, état où il y a plus de Mormons que de curés en Lozère), l'expansion de la corrida à pied correspond à une prise de pouvoir par le peuple, la tauromachie étant un art essentiellement populaire.

- « Prise de pouvoir par le peuple », il s’est escampé le Corry Cropper, non ? On se croirait presque au Prolé...

À l'appui de son analyse, il cite François Zumbiehl : « La Tauromachie, art et littérature. »

- Alors, si Corry cite François, on ne risque rien !

En France, de l'autre côté des Pyrénées, la tauromachie était restée aux mains du peuple. C'était essentiellement une tauromachie à pied qui s'est développée par la suite sous plusieurs formes de jeux, essentiellement athlétiques, à partir du XVIIIe siècle.

- Rendons donc la tauromachie au peuple, comme ne disaient ni Montherlant, ni Cañabate, ni Popelin. Et comme ne disent toujours pas et ne diront jamais Barbara Pompili, Renaud ou Cabrel.

On observe que la corrida chevaleresque et la tauromachie populaire se conçoivent aujourd’hui comme des spectacles, dans un cadre festif, qu'il s'agisse de célébrer un événement ou une fête locale annuelle.

- Il est certain :

- Qu’elles ne peuvent pas être considérées de la même façon qu’une grille de «Sudoku» ;

- Qu’elles clôturent rarement un enterrement ;

- Qu’il n’y aura jamais une « Feria de La Covid »,

- Quoique, dans ce dernier domaine, il vaut mieux avancer masqué !!!

Patrice Quiot