Viré par ses pairs, Eduardo Martín Peñato n’est pas content. Et il le dit. Haut et fort…

 Après treize années de présidence à la tête de l’Association des Ganaderías de Lidia, il vient d’être poussé dehors par un vote largement majoritaire qui, c’est le moins qu’on puisse dire, lui a provoqué une forte poussée de fièvre. Sa réaction ne s’est pas fait attendre longtemps puisqu’au cours d’une conférence de presse organisée le lendemain de la séance de sa destitution, il a vidé son sac devant un parterre de journalistes qui ont rapidement répercuté l’information.

En vrac, il dénonce une fraude concernant les documents du livre généalogique, ce qui serait très grave, mais aussi des abus dans les diverses rémunérations pour des réunions fictives et des stages facturés à prix d’or. Ça fait un peu mauvais perdant qui balance une fois déchu, mais comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu, et malgré un communiqué en forme de démenti de la part de la nouvelle direction, on peut se poser quelques questions sur les pratiques de cette association…

En tout cas, le doute est instauré et ça ne sert pas évidemment l’image d’une partie de cette profession. Des querelles internes, il y en a à peu près partout, mais dès lors qu’elles sont étalées sur la place publique, elles prennent une autre ampleur. Et à l’heure où la tauromachie est remise en cause un peu partout, elle aurait pu faire l’économie d’un tel déballage.

La marche arrière n’étant plus possible, autant maintenant que la lumière soit faite jusqu’au bout pour tuer le ver. Afin de faire la part des choses et de savoir qui a réellement raison, mais surtout pour qu’à partir de ces accusations, les écuries d’Augias soient nettoyées une bonne fois pour toutes. En mettant l’index sur les brebis galeuses, quelles qu’elles soient, il y va de l’intérêt des ganaderos irréprochables et de la tauromachie en général. Car franchement, ce genre d’affaires, ça la fout plutôt mal, non ?