José Mari Manzanares : Des T.O.C mais pas du toc...

TOC : Définition : Trouble Obsessionnel-Compulsif.

Les compulsions sont “des conduites ou des actions mentales répétitives dont le but est de prévenir ou de réduire l’anxiété ou la détresse” (American Psychiatric Association, 2013).

Description : Le point de départ de ce trouble est une idée obsédante (pensées, images, impulsions, doutes…). Cette obsession génère de l’angoisse contre laquelle la personne va “lutter”, cherchant à la réprimer. Ce tiraillement interne irrésistible pousse à accomplir une action en particulier pour ne pas que l’idée envahissante se produise.

Exemples : Se répéter une même phrase un nombre de fois précis ; se laver plusieurs fois les mains d’affilée ; se focaliser sur l’alignement où la symétrie d’objets de son environnement ; marcher en respectant un marquage précis au sol ; s’interdire de jeter le moindre papier…

Tant que cette forme de rituel conjuratoire n’est pas réalisée parfaitement, la personne craint que l’obsession ne se produise et répète alors l’action jusqu’à se sentir tranquillisée.

Appartenance clinique : Tout le monde peut présenter de “petites obsessions” dans une certaine mesure, mais on retrouve fréquemment les TOC(s) les plus importants dans des tableaux psychiatriques au vu de leur intensité et leur caractère envahissant dans le quotidien de la personne.

Le TOC pourrait avoir une dimension héréditaire et génétique (Brady, 2003 ; Nauert, 2006), ce qui n’exclue pas le terrain anxieux de la personne touchée.

Il touche 1 adulte sur 60.

Toc : Définition : Imitation sans valeur d'un matériau ; ce qui est faux, superficiel, ce qui manque de fond.

On raconte que les matins des jours où il toréait, José María Dols Abellán « Manzanares » se mettait un pull-over, se coiffait d’une casquette, toujours les mêmes et allait courir pendant une heure autour de l’hôtel où il descendait.

On raconte qu’en courant, il sifflait toujours la même chanson « La paloma negra » de Lola Beltrán et ne parlait pas.

Puis, toujours seul et debout, on  raconte qu’il fumait une moitié de cigarette, gardant la seconde moitié pour la fumer après la corrida dans la voiture qui le ramenait à l’hôtel.

On raconte encore qu’à midi, il accompagnait son repas de riz qu’il demandait qu’on accommode comme à Alicante, sa ville.

On raconte que quand il s’habillait de lumières, il préférait être seul avec son valet d’épée et s’il autorisait un ami à assister à l’habillage, celui-ci ne devait en aucun cas s’asseoir sur une chaise et se tenir à moins de trois mètres du torero.

On dit aussi que le cou incliné par l’arthrose de la comtesse de Barcelone lui était insupportable à un point tel qu’un jour à Alicante, on raconte encore qu’il refusa d’embrasser une vieille admiratrice au motif que la petite fille de la vieille  tenait dans ses bras un poupon dont la torsion de la tête lui rappelait la comtesse…  

Vrai ou faux?

¿Quien sabe?

A la limite, peu importe dans la mesure où ça participe à sa légende.

Datos de JMM:

José María Dols Abellán, dit « Manzanares », né à Alicante le 14 avril 1953 et mort le 28 octobre 2014 à Cáceres.

·        Débuts en novillada sans picadors en 1969 à Andújar (Espagne, province de Jaén).

·        Débuts en novillada avec picadors à Benidorm (province d’Alicante) le 24 mai 1970 ; novillos de Sánchez Arjona.

·        Alternative à Alicante le 24 juin 1971 ; parrain Luis Miguel Dominguín, témoin « El Viti » ; toros de Don Atanasio Fernández.

·        Confirmation d’alternative à Madrid le 18 mai 1972 ; parrain Palomo Linares, témoin Eloy Cavazos ; toros de Garzón.

·        Premier de l’escalafón en 1977 et 1984.  

Faenas pour l’histoire :

Madrid 1977 : 20 mai et un toro de Baltasar Ibán.

Madrid 1978 : 22 mai et «Clarín» de Manolo González.

Séville 1985 : 21 avril et un toro de Torrestrella.

Ronda  1988 et Peleón de Guardiola.

Linares 1989 et un toro de Sepúlveda.

Dax 1989 et un toro de María Luisa Pérez de Vargas.

Alicante juin 1991 et un toro de Jandilla.

Séville : Feria 1992 et un toro de Toros del Toril.

Séville : Feria 1993 et "Gaitero” de Alcurrucén.

Madrid 1993 : le 12 mai et  un toro de Sánchez Dalp.

Málaga 1993 et un  toro de Gabriel Rojas.

Bilbao 1994 le 11 juin et un santacolomeño de Buendía.

Murcie 1994 :  le 11 septembre et "Ganador" de J.P.Domecq.

Dax 1995 et un toro de Manolo González.

Valencia : Fallas 1996 et un toro de Luis Algarra.

Granada, Corpus de 2000 et un toro de García Jiménez.

Antequera  2004 et un toro d’Alcurrucén.

Algesiras  2005: le 12 juin et "Andadoso” de Núñez del Cuvillo.

Sevilla 2006 : Le 1er mai et la sortie par la Porte du Prince sans avoir coupé les oreilles.

Un torero immense.

Des TOC : Peut-être.

Du toc : Sûrement pas !

Patrice Quiot