Samedi 20 Avril 2024
PATRICE

tel09ph

Fabiole sans fil : « La palabra pierde lo que el silencio gano. » (2)...

... Encore plus tard, il y a C qui revient dans le callejón. Il me demande si mon urbanité irait jusqu’à ce que j’accepte de repasser le portable à P qui est juste derrière moi, au deuxième rang.

Moi, je fais : « Tu me demandes à moi si je veux bien repasser le téléphone portable à P, là, juste derrière moi ? Mais, comment donc ; au contraire, ça sera un honneur dont le souvenir emplira mon existence jusqu’à l’orée de mes vieux jours ! »

Alors, je me retourne vers P.

Dans le même mouvement, je lui tends le téléphone portable et prononce ces mots : « Il y a C, dans le callejón, qui me demande de te refaire passer le téléphone portable. »

« Tu le remercieras de ma part », il dit P.

Et moi, en direction de C, dans le callejón : « P, il te fait dire merci. »

Cependant, la corrida continue.

A un moment donné, P, qui en a sans doute assez vu, quitte sa place au deuxième rang, là et s’en va je ne sais pas où parce que P et moi on ne se parle jamais et même, pour bien dire, on ne se connait pas vraiment.

L’instant d’après son départ, le torero Antonio Ferrera se fait attraper par son toro, assez sérieusement, semble-t-il.

Alors, il y a C qui arrive en courant, là, dans le callejón.

Il me demande : « T’aurais pas vu P, des fois ? »

Moi, je lui réponds que si, je l’ai vu, et qu’il vient juste de partir, là.

«  Merde, c’est con ! »  il me fait C ;  « C’est lui qui a le téléphone portable ! »

Les choses se sont passées exactement comme je viens de les raconter.

Palabra de caballero Cristiano.

Patrice Quiot