Vendredi 19 Avril 2024
Bouillon
Mercredi, 02 Mars 2011

 Le bilan dressé par José Martínez Uranga conforte totalement ce que j’écrivais ici samedi soir, à l’issue de la première corrida.

 

Certes, les figuras ont coupé des oreilles, comme elles vont le faire dans la plupart des arènes où ces ténors vont se produire, mais la tauromachie, et l’attente des aficionados qui va avec, c’est parfois autre chose.

 

Avec une belle franchise, même à demi-mots, l’ainé des « Choperitas » reconnaît qu’il a ramassé la tasse à Carabanchel pour un motif très simple, le manque d’engouement à la taquilla. Ce qui, évidemment, se traduit par un manque à gagner. Et on ne peut que se réjouir qu’il reconnaisse que les entrées étaient très chères - ce sont ses propres paroles – et qu’il faudrait donc que les empresas procèdent à quelques restructurations. Bien pour le constat, mais rien ne l’empêche… de donner l’exemple !

 

Parce que prétendre que sans la crise les choses auraient été différentes, c’est aussi pertinent que de dire que s’il n’y avait pas la guerre, il y aurait la paix !!! Et que si ma tante en avait, ce serait mon oncle…

 

La crise est là et bien là, et si elle n’explique pas tout, il est clair que le pouvoir d’achat en a pris un sacré coup pour certaines catégories, les plus nombreuses, de la société. Et à force de voir quelques-uns prétendre à des émoluments frôlant l’indécence, il se peut que certains aficionados ne puissent plus suivre et n’aient pas envie d’apporter leur écot pour des gens surpayés. Quand on n’attire pas plus de demi-arène, même en s’y mettant à plusieurs, il faut peut-être savoir réviser ses prétentions. Car à la force, pour une raison plus une autre, et même Uranga le reconnaît, on a de forts chances d’aller tout droit dans le mur…