Vendredi 19 Avril 2024
PATRICE
Lundi, 29 Mars 2021

trag28ph

The story of «Tragabuches» (2)...

« C’est une histoire pleine de bruit et de fureur qui ne signifie rien

Et racontée par un idiot. »

Shakespeare/Macbeth/ (acte V, scène 5)

… « J'étais déjà couchée, je dormais ! » crie la María.

Mais, après, que Papa l’a eue un peu secouée, elle reconnut avoir une liaison avec le voisin, Pepe «El Listillo» le sacristain de l'église locale Santa María la Mayor. 

Profitant de l'absence du maestro, ce coquinas de Pepe était venu faire son affaire à la Nena.

«Tragabuches» met en demeure  « El Listillo » de se montrer.

Personne ne répond. Il fouille la maison et trouve l’ayuda du capelan, nu, caché sous la table de la cuisine.

Sans hésitation, le torero cocu sort son couteau et tue le « Listillo».

Net.

Sin puntilla.

Il se retourne alors vers cette friponne de Nena qui sanglote.

La saisissant par les péous, il la jette par la fenêtre où elle se fend la tête sur le trottoir en contrebas et meurt.

Le «Tragabuches» sort en courant de la maison, saute sur son cheval et disparaît dans l'obscurité…

A partir de ce moment, on perd la trace de José Ulloa « Tragabuches ».

On dit qu'il ne s'est jamais remis de la tromperie de sa femme et, que, par désespoir, il se serait jeté dans la gorge de Ronda.

D'autres prétendent l'avoir vu à Algeciras où il serait devenu un contrebandier prospère.

Une autre histoire raconte sa fuite de la ville et son incorporation à «Los Siete Niños de Écija », mythiques bandoleros romantiques, qui n’étaient cependant ni sept, ni enfants, et encore moins d’Écija.

Dès 1808, quand se créa ce maquis originellement patriote, ils suivirent le capitaine Luis de Vargas dans son combat contre les Français.  

« Echa vino montañés

que lo paga Luís de Vargas

al que a los pobres socorre

y a los ricos avallasa. »  

Dit la vieille copla.

“Los Siete Niños de Écija », ne portaient que des surnoms : « Malafacha », « Satanás », « Cándido », « El Cencerro », « El Tempranillo »…

Seul, le chef était identifié par son nom :

D’abord, Juan Palomo qui s’appelait en réalité Diego Padilla et qui, en 1815, passa le témoin à Diego Becerra.

Leur terrain d’action se situait au début autour de Lora del Río, Marchena et Ecija puis ils parvinrent à contrôler toute la circulation de la route qui allait de  Séville à Cordoue.

Quand un des « Siete Niños » tombait au combat, il était remplacé par un autre membre, de sorte qu'ils semblaient toujours les mêmes.

Ils furent capturés en juillet 1817 et la plupart d’entre eux exécutés.

Parmi eux, le fraile Antonio de Legama et l’Ecijano Francisco Huetas, un bandolero issu de la noblesse locale.

Toutes les autorités du pueblo, y compris l’évêque, assistèrent à la mise à mort.

Mais rien n’atteste que José Ulloa «Tragabuches» en faisait partie.

Aujourd’hui, au 1 de la calle José Aparicio, 29400 Ronda, Málaga, Espagne, un restaurant porte son nom.

Si vous avez l’occasion d’y aller, saluez José Ulloa de ma part et demandez-lui qu’il me rende mon peigne...

Datos :  

-         José Ulloa Navarro dit « Tragabuches », né à Arcos de la Frontera en 1776, 1780 ou 1781.

-         Pedro Romero Martínez, né le 19 novembre 1754 à Ronda, mort le 10 février 1839 à Ronda.

-         Ferdinand VII, né le 14 octobre 1784 à Madrid et mort le 29 septembre 1833 dans la même ville, fut roi d'Espagne entre mars et mai 1808, et de 1814 à 1833. Il était le fils du roi d'Espagne Charles IV et de Marie-Louise de Bourbon-Parme.

France :

-         Louis XVI, né le 23 août 1754 à Versailles et mort guillotiné le 21 janvier 1793 à Paris, est roi de France et de Navarre du 10 mai 1774 au 6 novembre 1789, puis roi des Français jusqu’au 21 septembre 1792

-         Révolution française : 1789/1799

-         Consulat et Empire : 1809/1814

-         Restauration (1814-1830) et Monarchie de juillet (1830-1848)

Patrice Quiot