Jeudi 28 Mars 2024
ALMENDRALEJO
Samedi, 03 Avril 2021

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Triomphe d’Emilio de Justo qui a coupé quatre oreilles et une queue aux toros de Luis Algarra...

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Arènes pleines à hauteur de la jauge permise, six toros de Luis Algarra inégaux de présentation, de forces et de jeu, peu piqués, l’ultime ayant les honneurs de la vuelta posthume.

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Antonio Ferrera (applaudissements et silence) ouvrit le bal avec un adversaire qui recueillit une belle ovation - tout comme le piquero Antonio Prieto - pour une rencontre poussée. Second tercio animé puis faena aux contours indécis, Antonio stoppant la musique pour tenter de résoudre des problèmes sans l’artifice de flonflons déplacés dans un tel contexte, puisant dans sa technique pour donner le change au mieux, sans toutefois pouvoir totalement s’imposer, face à un toro qui le mit à l’épreuve. Labeur d’un professionnel sérieux qui s’en défit d’une entière en passant au large au second envoi puis d’un coup de verdugo. Avec le quatrième, les choses se gâtèrent dans la mesure où le bicho s’avéra invalide, enlevant tout relief au trasteo d’Antonio qui relation de cause à effet, n’eut aucune chance de réussir le desquite. Dépit du public et d’Antonio devant ce non affrontement.

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Ganaderas

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Miguel Ángel Perera (saluts aux deux)  se fit applaudir lors de sa réception capotera d’un client qui prit un puyazo sans style avant de se retrouver suspendu en l’air cornes dans le sable, en mode cochon pendu, sans pour autant effectuer une vuelta de campana intégrale. Faena construite avec suavité sur les deux bords face à un animal qui a bien répondu aux sollicitations de l’Extremeño, le tout étant validé parle conclave, bien que manquant un tantinet d’émotion. Conclusion discutable. Bonne réception du quinto, pique rectifiée, puis vuelta de campana à la sortie de la première paire et début de faena par cambio au centre. La suite  par gestes amples lors d’échanges harmonieux auxquels il a cependant manqué chez le « fauve » un poil supplémentaire de punch, d’alegría, bref, de transmission.

Entrevista d’El Rafi dans le callejón par David Casas

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Emilio de Justo (deux oreilles  puis deux oreilles et la queue) vit son opposant rapidement invité à réintégrer les chiqueros, un mouchoir vert justifié par un problème de motricité. Sortit alors un sobrero bizco qui après un monopuyazo s’engouffra dans le capote d’Emilio pour un grand quite bien ponctué par l’assistance. Saluts d’Ángel Gómez et Manuel Pérez Valcarce au second tercio suivi d’un brindis au centre du maestro entreprenant d’emblée le bicho avec une certaine suavité. L’Algarra humilia et permit à Emilio d’imprimer sur les deux rives un rythme soutenu, sans brusquerie. De la belle ouvrage, avec violent accrochage sur l’entière qui suivit un pinchazo, deux mouchoirs tombant du palco. L’ultime a été carioqué sur le seul assaut et on retiendra d’abord les bonnes manières de De Justo avec le capote, à la réception comme au quite. Bon second tercio avec saluts de Morenito d’Arles et Valcarce... Brindis à Luis Reina, derechazos templés saluant au mieux la bonne embestida de son opposant. La suite avec Nerva en fond sonore pour ponctuer des échanges ambidextres ajustés. Il faut dire que son adversaire ne manquait pas de noblesse, mais on ne pouvait tout de même pas reprocher à Emilio d’en profiter de la meilleure des façons. Muletazos largos bien rematés sur les pechos avant de jeter l’épée pour une ultime démonstration conclue par un estocodón sin puntilla. Mouchoir bleu pour l’Algarra et pour Emilio, deux oreilles et le rabo. Une banaste bien remplie ce jour ! Allez trouver meilleur épilogue... Olé, Maestro !