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Mardi, 13 Avril 2021

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Le toro d’Osborne...

Le taureau Osborne est une énorme silhouette conçue à l'origine comme panneau publicitaire par le groupe Osborne. On le trouve sur tout le territoire espagnol, à des endroits stratégiques, le long de routes très fréquentées, souvent sur des collines pour que sa silhouette se découpe sur le ciel et soit vue de loin.

Sa fonction première était de promouvoir le brandy Veterano du groupe Osborne.

Des taureaux similaires, également du groupe Osborne mais portant le nom du brandy Magno, existent sur les routes mexicaines.

Chronologie :

1956 : L'agence publicitaire Azor est mandatée par le groupe Osborne pour réaliser un symbole qui servira à représenter le brandy Veterano sur les panneaux publicitaires routiers. L'artiste Manolo Prieto*, collaborateur de cette agence, propose la silhouette de taureau qui a été conservée jusqu'à aujourd'hui.

1958 : En novembre commence l'installation des premiers panneaux, alors en bois. Ils ont en moyenne 4 mètres de haut et sont peints en noir. Seules les cornes et le nom de la marque apparaissent en blanc.

1961 : Les panneaux en bois résistant mal aux conditions météorologiques, on passe du bois au métal. Leur taille augmente et atteint jusqu'à 7 mètres de haut.

1962 : A la suite de la modification des lois sur la publicité, des taureaux Osborne de près de 14 mètres de haut sont installés.

1988 : En juillet, un changement dans la réglementation routière interdit la publicité au bord des routes en dehors des localités. Le nom de la marque disparaît, mais les taureaux restent.

1994 : En septembre est publié un règlement général des routes espagnoles qui ordonne le retrait de tous les taureaux Osborne. De nombreuses communautés autonomes, municipalités, associations culturelles ainsi que des artistes, des journalistes et des personnalités du monde politique se prononcent alors en faveur de leur maintien. L'Andalousie enregistre le taureau Osborne comme « bien culturel » et la communauté forale de Navarre établit une loi forale pour le conserver sur son territoire.

1997 : En décembre, le Tribunal suprême d'Espagne rend son verdict en faveur du maintien des taureaux Osborne en raison de leur « intérêt esthétique et culturel ».

Figure politique

À partir de 1998, le taureau Osborne cesse d'être un symbole strictement commercial. Bien qu'il ne soit pas officiellement un symbole de l'identité espagnole, les nationalistes catalans décident de le boycotter et abattent le seul taureau Osborne situé en Catalogne, à El Bruc. Il est alors remis sur pieds avant d'être à nouveau abattu en août 2007 par un groupe indépendantiste Hermandad catalana La Bandera Negra.

De manière analogue, et par caricature, certains nationalistes catalans ont adopté comme symbole propre l'âne catalan.

Distribution

Actuellement, il existe 91 taureaux Osborne en Espagne, distribués de manière très irrégulière. Alors que certaines communautés autonomes n'en ont pas (Cantabrie, Catalogne, Ceuta et la région de Murcie) et d'autres seulement un (îles Baléares, îles Canaries, Melilla, Navarre et Pays basque), l'Andalousie en a vingt-trois.

Folklore

Le taureau Osborne, devenu un des symboles les plus connus d'Espagne, se retrouve beaucoup en dehors de la publicité originale: autocollants (qui se mettent généralement à l'arrière des voitures), souvenirs de voyages (T-shirts, casquettes, etc...), cartes postales. Il se voit également en surimpression sur le drapeau espagnol, en lieu et place des armoiries, à l'occasion de rencontres sportives notamment.

Certaines régions espagnoles ont repris le principe en le caricaturant et il n'est pas rare de retrouver les mêmes objets avec la silhouette noire de la vache des nationalistes galiciens, l'âne catalan, le mouton basque ou la vache Tudanca de Cantabrie.

Cinéma

En 1992, le réalisateur Bigas Luna introduit un taureau Osborne (et ses testicules) dans son film Jamón, jamón.

En 2003, le réalisateur Gus Van Sant fait porter à un des personnages principaux de son film Elephant un tee-shirt jaune représentant le taureau Osborne.

Propriété industrielle

Le taureau Osborne reste le logo d'une marque déposée et ne peut pas être utilisé à des fins commerciales sans autorisation préalable du groupe Osborne.

En septembre 2005, un tribunal pénal de Séville a absous plusieurs commerçants accusés d'utilisation illégale du taureau Osborne sur des articles cadeaux. En effet, il a considéré que ces articles étaient destinés à des gens « qui voient en ce taureau un symbole national et non la marque concrète d'une entreprise ». Cependant, ce verdict a été révoqué le 1er janvier 2006 par le tribunal provincial de Séville, ce dernier considérant que la charge culturelle et symbolique que le taureau Osborne a indubitablement ne peut pas prévaloir sur les droits que le groupe Osborne possède sur le logo de la marque.

Vache

Entre le 8 et le 15 mai 2005, Javier Figueredo, un jeune artiste de Cáceres, avec trois autres personnes non identifiées, a transformé un des taureaux Osborne en vache suisse (vaca suiza) en y peignant des taches blanches et en y fixant des faux pis. Javier Figuerado déclara avoir voulu ainsi réaliser une « œuvre artistique revendicative »

Datos :

-         *Manuel Prieto Benítez (El Puerto de Santa María, Cádiz, España; 16 de junio de 1912 - Madrid, España, 5 de mayo de 1991) fue un dibujante y pintor español.

Prieto fue también un reconocido militante del Partido Comunista de España, así pues durante la Segunda República Española colaboró como dibujante en la agrupación Milicia Popular, la cabecera del quinto regimiento de milicias. Durante la Guerra Civil Española apoyó al bando republicano y colaboró con dibujos para Altavoz del Pueblo y diario El Sol, además de ser director artístico de un periódico para la tropa del V Cuerpo del Ejército. Posteriormente, durante la dictadura de Franco, ilustró artículos en la prensa nacional bajo el seudónimo Teté, trabajó para la Fábrica Nacional de Moneda y Timbre como escultor de medallas, y recibió numerosos premios; como cartelista taurino, trabajo en el que alcanzó gran reconocimiento.

En 1994, «Horchata de Chufa », association nîmoise, avait publié aux éditions Baie un coffret recueil de textes pour soutenir le maintien des toros Osborne..

Osborne : En 1946, Luis de LA CALLE acquiert le lot de Pedro DOMECQ provenant de la division de la ganadería de Juan Pedro DOMECQ NUÑEZ de VILLAVICIENCIO. Il convient de noter qu'à cette date, la souche VERAGUA est encore bien présente et n'a pas été totalement absorbée par le croisement effectué avec les TAMARÓN et CONDE de la CORTE.

En 1952, la ganadería est achetée par José-Luis OSBORNE qui conserve l'amalgame initial et donnera son nom à cette estirpe.

Robe : Rémanence du sang VÁZQUEZ de leurs origines, ces toros arborent des robes très variées : rousses, noires, grises, marron ; si on y retrouve quasiment la totalité de la gamme chromatique des pelages, le plus caractéristique de la lignée est l'ensabanado du célèbre toro blanc d'OSBORNE.

Contrairement aux autres, cette rame de l'encaste Domecq n'a donné lieu qu'à un faible essaimage, une poignée de ganaderías peuvent prétendre être détentrices de ce sang. La forte renommée de cette lignée dans les années 60 s'est, aujourd'hui, éteinte, et ses produits ne sortent plus guère qu'en novilladas (essentiellement ceux de D. Rocío de la CÁMARA YSERN). Cependant, notons qu'un des élevages les plus présents sur le marché taurin, celui de Núñez del CUVILLO, a été constitué à partir de cette estirpe, puis largement rafraîchi par du Marques de Domecq.

Osbornes célebres por su bravura y calidad, a lo largo de estos casi setenta años, han sido muchos, desde el célebre ” toro blanco ” Atrevido al que el maestro Antoñete le hizo una buena (que le valió una oreja) en Las Ventas, en corrida televisada por TVE el 15 de mayo de 1966, hasta Campesino, al que el maestro Luis Francisco Esplá cortó los máximos trofeos, nada menos que en Pamplona en 1985, vuelta al ruedo al toro y premio a la mejor corrida.

-         Regatillo, un negro zaino de 452 kg, hijo de Regatillo y Cara Ancha, lidiado en la Corrida concurso de las Fiestas de la Vendimia por el maestro Luis Parra Jerezano, tomó cinco varas y embistió con entrega total con bravura y nobleza. Llevaba en sus costillares el Nº50 y se le perdonó la vida para gloria de la ganadería el 13 de septiembre de 1964.

-         Otros Osbornes célebres fueron: Fusilero, Ponte bien, Regatillo, Vivillo, Limonero...

Patrice Quiot