Jeudi 28 Mars 2024
PERSPECTIVES
Samedi, 17 Avril 2021

mdm21ph

Plus ça va et plus j’y perds mon latin...

Et franchement, j’ai de plus en plus l’impression que je ne suis pas le seul...

Depuis maintenant un an, on voit défiler des pseudos spécialistes en tous genres qui expliquent, affirment, se contredisent, avancent, reculent, décident, renoncent, hésitent, sans pour autant faire avancer le schmilblick, passant leur temps à se contredire, s’invectiver, se rétracter... au point que tout le monde finit par être perdu. En effet, on a tout entendu et son contraire, sur le masque, les sorties, ou leur limitation, le vaccin, et j’en passe. Résultat des courses, on n’est pas plus avancés et l’on se demande à la longue ce qui pourrait bien nous faire sortir de ce vaste merdier !

Car à y regarder de plus près, s’il y a quelque chose qui s’emploie de plus en plus, c’est bien le conditionnel ! Grosso modo, on fait comme si, mais en rappelant toutefois, en toute logique, les conditions à remplir, ce qui franchement, n’est pas toujours très engageant.

Sans étendre le propos à tous les secteurs touchés par cette pandémie, et rien qu’en restant sur ce qui nous intéresse ici, à savoir la tauromachie, à considérer bien entendu avec toutes ses retombées annexes, hôtellerie, restauration, transports, commerces en tous genres... il est maintenant clair que les dégâts sont majeurs. Séville en est le dernier exemple. A de rares exceptions près, tous ceux qui à leur niveau sont dans l’organisation, empresas, professionnels du toreo, éleveurs, ne peuvent à l’évidence proposer des ferias « comme avant », ce qui est bien compréhensible dans un marché de surcroît déstabilisé.

Dans ce contexte particulier, il est clair que toutes les initiatives, d’où qu’elles viennent, sont bonnes à prendre et assureront une temporada certes bancale, mais qui aura au moins le mérite d’exister. Les aficionados n’attendent que ça, faute de voir le bout du tunnel qui leur ferait retrouver enfin la lumière !!!

Ne me dites surtout pas que ces propos sont trop pessimistes, non, mais tout simplement plutôt réalistes, car il ne sert à rien de se mentir. L’espoir, bien sûr, c’est un retour rapide à la normale, mais pour l’heure, il est évident que l’on en est encore loin !

Les jours passent et les annonces de courses ou de ferias se font du bout des lèvres. Il faut dire que reports et annulations se portent déjà bien, hélas. Mais on va tenter de les oublier autant qu’on le peut pour se focaliser davantage sur qui pourra encore nourrir notre passion, avec notamment l’annonce des cartels de Vic ou encore celle de la prochaine alternative de Rafi dans une feria de Pentecôte aux contours forcément rabotés, mais qui aura tout de même le mérite d’entretenir la flamme.

De toute façon, on a compris que pour la deuxième temporada consécutive, ça risque fort de prendre des allures de portion congrue ! L’an dernier, seulement environ 12% des courses ont pu être organisées, soit une infime proportion qui a laissé pas mal de ganaderos et de toreros sur le tapis. Derrière les conséquences économiques, il y a aussi ce qui concerne l’humain, on va donc croiser les doigts pour un redressement de la courbe, même si l’on sait déjà qu’il faudra du temps pour retrouver son équilibre initial...

Alors bien sûr, on continue quand-même de rêver et comme toutes les initiatives sont bonnes à prendre, on attend encore des annonces fortes, avec des jauges rehaussées, des cartels de puta madre, des éclosions talentueuses autant que de vibrations sur les étagères afin que nos arènes reprennent les couleurs qu’elles n’auraient jamais dû perdre. Ojalá...