Vendredi 29 Mars 2024
LEGANÉS
Vendredi, 07 Mai 2021

rafi07k

Ouverture de feria quelque epu décevante, avec toutefois la bonne impression laissée par Rafi qui a perdu les oreilles du quinto à cause des aciers...

Entrée correspondant aux exigences des contraintes sanitaire en vigueur. Hymne national à l’issue du paseo.

Six novillos de La Quinta bien présentés, dans le type et de comportement varié, sans grande caste la plupart, meilleur le 5.

fm07f

Francisco Montero (silence aux deux) est allé accueillir son premier a portagayola pour donner le ton et affirmer ses ganas d’emblée, comme à son habitude. Deux rencontres puis quite applaudi par chicuelinas da Rafi. Second tercio inégal, puis début de faena entreprenant avec toutefois le bémol d’un novillo qui a perdu les mains sur le second remate, mais qui s’est bien repris sur la série suivante. Francisco donna la distance face à un bicho qui répétait au cours d’un trasteo somme toute agréable, mieux articulé sur la rive droite, mais manquant de profondeur. Long à cadrer, le La Quinta roula au sol par entière au troisième envoi. Le cuarto mit la pagaille en s’en prenant aux capotes sur des derrotes avant d’aller recevoir une première dose protestée en cabécéant. Protestations encore sur le second assaut où le piquero lui mit le compte sortie fermée et à la muleta, après un brindis à l’auditoire, Francisco se montra déterminé, se faisant toutefois désarmer avant de redoubler d’énergie. La partie n’avait rien de facile pour le Chiclanero, son novillo n’arrêtant pas de marcher, allant plus à son air que ce qu’il humiliait. Il sua le burnous pour le cadrer avant de trainer avec les aciers. Visiblement, sans que l’on en connaisse vraiment la raison, Montero gagnerait à mieux maitriser ses émotions car pour aussi sincères qu’elles puissent être, ses larmes finissent par questionner...  

rafi07d

Rafi (saluts et vuelta) se distingua sur les véroniques de réception puis sur un placement au cheval par harmonieuses chicuelinas marchées. Premier puyazo approximatif, second plus orthodoxe, quite applaudi de Leandro puis second tercio avec un Mambrú applaudi avant un brindis au populo. Cite depuis le centre pour une tanda de derechazos augurant d’un trasteo enlevé, la seconde série déclenchant la musique. La suite à gauche en citant de loin pour une série plus inégale, retour illico à droite où les choses étaient plus coulées, sans toutefois trop remuer les gradins. Entière d’effet rapide. Avec le quinto, Rafi signa quelques véroniques de gala, doublant la mise sur le quite après un monopuyazo. Deux paires applaudies pour Morenito qui salua puis début suave du Nîmois qui remua les gens par la qualité de ses gestes d’un bord comme sur l’autre, templant, liant et donnant de l’importance à son labeur. Un bon novillo et un bon novillero, mais hélas, deux pinchazos sont venus atténuer le triomphe qui lui tendait les bras. Mais personne ne pourra lui enlever l’impact laissé ce jour dans la Cubierta découverte de Leganés...

leand07w 

Leandro (saluts aux deux) s’est fait applaudir sur des véroniques ajustées avant un premier puyazo sortie fermée puis un second plus furtif, avant un retour inopiné. Second tercio sans style, brindis du Colombien au conclave, son opposant s’avérant rapidement distrait au sortir de chaque muletazo. Leandro tenta avec plus ou moins de bonheur de le maintenir dans l’étoffe. La faena a été forcément hâchée, sans grande saveur par le manque de caste et de transmission du novillo. Entière puis deux descabellos. L’ultime s’est employé de façon désordonnée au cheval sur le premier assaut, avant d’être placé au centre pour un  autre sans grand éclat par la maladresse du lancier. Saluts de David Adalid et Rafael González au second tercio puis entame décidée du Colombien qui rappela dans son brindis le moment délicat que passent beaucoup de ses compatriotes. Séries enlevées mais sans brio particulier en début de faena, Leandro se montrant appliqué, étalant des ganas et déjà quelques bonnes manières pour un novillero manquant certes d’oficio, mais pas d’entrega. Las, pour lui aussi, quelques soucis avec la ferraille ne lui ont pas permis d’ouvrir la boite à récompenses...

Aujourd’hui, si les trois novilleros, dans un corte différent, n’ont pas démérité, il est clair, sans chauvinisme aucun, que le meilleur est venu du Rafi. On suivra maintenant de près sa prochaine sortie à Cordoue... en attendant le passage dans la classe supérieure. Pour un printemps radieux...

Photos : copies d'écran