Jeudi 25 Avril 2024
IVA
Jeudi, 10 Mars 2011

Comme évoqué hier dans les nouvelles, il y a chez nos voisins à la fois taurins et ibères, une volonté de demander une baisse de l’IVA, l’équivalent de notre TVA.

 

 Bien sûr, on les comprend, car taxe pour taxe, autant qu’elle soit juste et également répartie. Il est bien entendu que ce qui vaut pour l’Espagne vaut pour nous où le problème est le même pour la plupart des arènes.

 

En effet, alors qu’elle est en passe de glisser vers le ministère de la Culture, on se demande bien pourquoi l’IVA est à 18% pour les toros alors qu’elle n’est qu’à 8% pour le reste des spectacles. A ce taux là, il ne s’agit plus vraiment de toros, mais plutôt de vaches à lait !!!

 

Il faut quand même que vous sachiez, et les antis qui me lisent (mais oui, il y en a !) en premier lieu, que cette fameuse IVA, selon le très sérieux journal « Expansión », a rapporté en 2009, grâce à la tauromachie, 41,4 millions d’euros ! A titre d’exemple et de comparaison, le cinéma en a rapporté 7,3 millions et le théâtre 14 millions. Quand je les entends se plaindre de telles ou telles subventions accordées aux toros, ce n’est qu’un petit prêté pour un grand rendu !!!

 

Deuxième spectacle « populaire de masse » derrière le foot (eh oui, il y a encore des gens qui se rendent aux arènes !), la corrida n’a pas à subir une telle injustice fiscale. Et quand Carlos Núñez, président de la Mesa del Toro, revendique un alignement de cette taxe, on ne peut que le soutenir, surtout quand il précise que l’économie ainsi réalisée permettrait de baisser le prix des places et d’être plus compétitifs…

 

Si tel était le cas, on ne pourrait qu’être satisfait si un jour les autorités prenaient une telle mesure. Vous aurez remarqué au passage le conditionnel, bémol volontaire pour ne pas sacrifier à un optimisme qui serait peut-être excessif. Pour deux raisons, la première, c’est que vu la maigreur des caisses de l’Etat espagnol que la crise n’a pas aidé à reprendre les kilos perdus, ce n’est peut-être pas demain la veille que les dirigeants vont se priver d’une telle manne. La deuxième, c’est qu’on a eu l’exemple chez nous en d’autres domaines. Et on a vu ce que ça a donné !