PATRICE |
Mardi, 25 Mai 2021 | |||
C’était ça, «L’Aiglon» ! De midi à point d’heures Du bar de l’ombre Au trottoir de lumière
Bancs, tables de bois Couloir et salpêtre Patio et blanc de chaux,
Salle ocre de Lascaux Sous l’arche en staff des triomphes Pour vous les reines, pour nous les rois
Un plafond en moulure, un sol en carreaux Des chemises gardianes, des jupes à volants Et les vieux murs de la romanité
Des artistes et des pébrons Ceux qui disent, ceux qui font Ici des filles, là des garçons.
Fougasse en lumière Tchatche excentrique Et du vin en bouteille
Empègues de Swan, toiles de Michel Contre affiche d’Eddie, cuisine de Mimi, maïsse de Richard Clins d’œil à Notre Dame
Au Roque Gómez du songe A la canaillerie de Juju del Cielo A la Movida de Castanet et de Bachalas pour toujours déjà là
Tiédeur des corps rapprochés Sueur en auréoles et entradas dans la poche Brûlure des arènes d’Ojeda
Estrambord sur notes d’accordéon Pieds et paquets aux deux oreilles ou tête de veau a las cinco Fumée des cigarettes, tournées en bourrasques, lexique des toros
Bandas des Landes ou «Peillasses» d’Antonin Pierres de la garrigue ou berges de l’Adour Pou un mano a mano de palombes et de tourdres
Ciel toujours bleu Soleil de torero Viva Christian, vive Nimeño
Brindis al Cristo de la Tontería et à Pauline Faenas de mots pour l’Esperanza de la Placette Et un estoconazo au Tigre de Tasmanie qui faillit croquer Masson Et les jupes de Miss Aiglon
Des amis Des rires Des chansons Et la vie
Toujours vouloir y aller Et jamais ne vouloir en partir
Nîmes en Feria Nîmes en beauté Nîmes en éclat
C’était ça, «L’Aiglon» ! (Photo : Midi Libre)
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