Jeudi 25 Avril 2024
VIC-FEZENSAC
Dimanche, 11 Juillet 2021

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Digest du week-end taurin vicois remplaçant la date habituelle de Pentecôte et conclu par une « Happy End »...

Afin de ne pas laisser la plaza Joseph Fourniol sans toros, les organisateurs du CT Vicois avaient décidé de déplacer leur feria en la concentrant sur deux jours. Comme ailleurs, l’animation étant tout autre chose, compte tenu des contingences sanitaires toujours en vigueur. Mais pour le moins, il y aurait des toros...

A l’évidence, le public a répondu, en tenant compte évidemment de la jauge. Mais en définitive, les trois corridas de toros et la novillada piquée en ouverture ont bel et bien eu lieu, enregistrant des entrées convenables, et c’était bien  là l’essentiel.

Le samedi matin, les novillos de Raso de Portillo, de superbe présentation, s’avérant coriaces dans leur comportement, ont été combattus par trois novilleros qui faisaient leur présentation, Calerito venant suppléer en dernière heure son compañero Isaac Fonseca. Je ne suis pas certain qu’il gardera un excellent souvenir de la plaza vicoise, surtout à l’issue de son deuxième combat où il a vu son adversaire rentrer vivant après un troisième avis. Il avait toutefois salué à l’issue de son premier combat.

Si Carlos Aranda a été sifflé les deux fois, faute d’avoir pu trouver un terrain d’entente avec ses deux opposants, pas plus que le bon emploi de la ferraille, la matinée a été celle de José Cabrera qui a effectué une vuelta après chaque combat. A l’issue de son premier, la pétition paraissait conséquente, mais le palco a fait de la résistance, en revanche, à son second, les aciers sont venus le trahir.

A signaler que le premier, « Aceñero », a été gratifié de la vuelta posthume et que le mayoral a salué à l’issue de la course.

L’après-midi, corrida concours avec un exemplaire de Juan Luis Fraile, Barcial, Peñajara, Yonnet, San Martín et Los Maños, dont globalement le ramage n’a pas été à la hauteur du plumage. Des estampes, certes, mais on aurait aimé les voir étaler plus de qualités dans leur lidia, d’ailleurs le prix au meilleur d’entre eux est resté desierto, tout comme celui désignant le meilleur piquero.

Si l’on est resté admiratif par rapport à leur carrosserie, le moteur et la transmission ont davantage laissé à désirer. Silence aux deux pour Pérez Mota, Sergio Serrano et Adrien Salenc qui ont rarement trouvé face à eux de quoi emballer le conclave.

Dimanche matin, corrida de Hoyo de la Gitana, l’ultime étant changé à deux reprises par des sobreros du même fer.

Le plus en vue a été incontestablement Domingo López Chaves qui a coupé une oreille à son premier avant de faire deux vueltas à son second. Beaucoup d’assurance, de maturité et de sens de la lidia chez le Salmantino dont le métier fit merveille et qui a manqué la grande porte à cause d’un échec aux aciers avec le dernier. Mais Domingo a laissé son empreinte auprès d’une aficion qui lui a manifesté sympathie, soutien et compréhension.

Ce fut plus compliqué pour Manuel Escribano, saluts puis silence, et surtout Miguel Ángel Pacheco qui n’eut droit qu’au silence.

L’après-midi, pour la clôture, la corrida d’Escolar Gil s’est terminée par une « happy end », autant pour le ganadero qui a vu l’ultime, « Cantador », être crédité de la vuelta, que pour le diestro Gómez del Pilar qui lui a coupé les deux oreilles. Un bien bel épilogue d’une course qui a pris des contours irréguliers, plus avenante pour la terna avec les trois derniers.

Silence puis saluts pour Chacón et Lamelas.

Le Madrilène a survolé les débats, étant déjà applaudi au terme de son premier passage, puis sortant le grand jeu face à ce Cantador, synonyme pour lui de bonne étoile. Piqué en trois fois, l’Escolar allait ensuite faire admirer sa bonne caste, tombant de surcroît sur un maestro bien disposé à ne pas laisser passer sa chance. Osmose avec le toro, mais aussi avec le public pour le quart d’heure de la feria qui a fait oublier bien des frustrations passées dans cette arène à cause d’un COVID qui l’avait rendu silencieuse depuis deux ans... Comme quoi, tout arrive à qui sait attendre !!!  

(Photo : Julie Bérard)