Samedi 27 Avril 2024
Valencia, Madrid, Béziers, Samadet, Castella…
Dimanche, 20 Mars 2011

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Oreille pour Tomás Sánchez et Alberto Aguilar...

 

Devant une demi-arène, la corrida d’Adolfo Martín qui clôturait le cycle fallero a globalement déçu, le ramage ne ressemblant guère au plumage. On retiendra toutefois l’oreille coupée par Tomás Sánchez à son premier, le peu d’options de Rafaelillo et le pavillon tranché par Alberto Aguilar, déjà entreprenant devant son premier puis très déterminé face à l’ultime qui l’a blessé. Cornada de 10 cm dans la face antérieure de la jambe gauche…

En matinée, face à des novillos de Guadaira pour la plupart décevants, López Simón a fait une vuelta à son premier sans pouvoir totalement s’imposer, Diego Silveti et Miguel Giménez étant applaudis, sans qu’aucun n’ait pu entièrement convaincre.

MADRID

Novillada compliquée des frères Sánchez Herrero marquée par la cornada de 15 cm reçue dans la cuisse droite par Cristian Escribano, au demeurant très décidé. Patrick Oliver n’a pu s’imposer malgré un bel aguante, pas plus que Damián Castaño, tout en restant dignes devant les difficultés de l’opposition.
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Photo : Juan Pelegrín

BÉZIERS

Journée taurine réussie sur le Plateau de Valras grâce d’abord à une météo estivale, mais aussi à l’apport du bétail au comportement varié des frères Gallon et l’entrega de la plupart des participants.

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Dès le matin, deux novillos ont été tientés au rameau d’olivier, le premier assez compliqué par Marc Serrano et le second, qui permettait plus, par Jérémy Banti.

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Derrière les deux matadors, Sofiane et El Tolosa ont pu donner eux aussi quelques muletazos…

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Au final, commentaire au micro du ganadero qui a clairement fait comprendre que le premier n’avait aucune chance de rendre visite aux vaches alors que le deuxième a suscité le doute, au point d’intégrer l’équipe des sursitaires…

Pour clôturer cette matinée, Dorian Dejean a lidié un novillo, composant quelques bonnes séquences, mais finissant à la peine, surtout avec les aciers.

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La tarde a été entretenue et le public s’est visiblement retiré satisfait. Jérémy Banti a ouvert le bal en faisant admirer sa dextérité au capote puis connut moins de réussite avec la muleta.

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Tomasito a lui aussi bien débuté, mais la suite a été plus compliquée pour lui. A noter un quite por colleras avec son banderillero Marc Antoine Romero.

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Thomas Cerqueira a coupé la première oreille après un trasteo décidé. Devant son public, il s’est lancé avec décision dans une faena brindée au père de Sébastien Castella avec plus ou moins de réussite, mais avec quelques séquences ajustées.

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Mario Dieguez a coupé deux oreilles pour avoir affiché un style séduisant et alluré tout au long d’une faena agréable et bien léchée.

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Pour ne pas être en reste, Cayetano Ortiz a lui aussi sorti le grand jeu face à un toro de cinq ans passés. Maitrisant bien son sujet, trouvant rapidement le bon sitio, il a étalé des qualités de battant qui ajoutées à son bagage technique et son sens de l’aguante, ont fait de sa prestation quelque chose d’abouti.

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Jérémy Banti a terminé la séance en offrant un toro de regalo avec lequel il a composé quelques beaux instantanés qui d’après moi, auraient dû lui avoir une oreille, surtout dans ce contexte.

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A la fin de chaque premier tercio, Mathieu Martin a exécuté un saut au-dessus des novillos avec beaucoup de virtuosité.

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SAMADET

Feria de la Faïence, 3/4 d'arène. Six novillos de López Gibaja. Vuelta al ruedo pour le quatrième.

Thomas Dufau, palmas et salut au tiers.

Fernando Adrián, oreille et silence.

Juan Leal (qui débutait avec picadors), oreille et silence.

A Samadet, c'est la tradition, la famille taurine se retrouve pour la première novillada de la saison dans le sud-ouest. On est heureux de se revoir, bien accueilli, nombreux sur les gradins, charmé par la musique de la Peña al Violín qui n'a pas son pareil, ni même un son pareil. Les meilleurs musiciens du coin, sans conteste... Ils nous ont plus régalés de leurs douces harmonies que l'ensemble de cornus, bien présentés certes, homogènes et armés solide, mais au moral très décevant. Tous mansos sous le fer qu'ils prirent discrètement une seule fois, ils furent faibles, le premier surtout, arrêtés, le cinquième particulièrement, dangereux parfois et ne transmettant au final que peu d'émotion. On fera une exception de taille pour le quatrième qui poussa sous le fer, humiliant avec classe dans ses charges répétées et cela sans mollir ni faire de méchanceté. Un super exemplaire, très encasté...

Thomas Dufau discret à son premier passage prouva face à cette crème qu'il avait les épaules solides et qu'il pouvait prétendre à jouer les premiers rôles. Il se montra à son avantage à la muleta, liant dans un petit périmètre des séries des deux côtés, dans un bon rythme et par le bas. Trasteo spectaculaire qui plut au public et qui aurait du se terminer en apothéose, sauvant ainsi la tarde de l'ennui. Mais comme il y a souvent un os dans le potage, il pincha à quatre reprises avant de mettre une grande estocade. Il regarda donc le novillo faire la vuelta et se contenta d'un salut. A Samadet ce genre de situation est sans conséquences; il ne faudrait pas que cela se reproduise dans une arène où les succès et les échecs ont plus de répercussions; Madrid ou Séville, par exemple où il se produira bientôt. On peut parler d'avertissement sans frais.

Fernando Adrián coupa un pavillon de complaisance face au premier après un travail long comme un jour sans pain compte tenu de l'inanité de l'opposition. Même scénario à son second passage. Le garçon veut triompher c'était, hier, une cause désespérée. Demain sera un autre jour, Fernando!

Juan Leal qui débutait avec les castoreños ne fut pas aidé lui non plus par ses adversaires. Perdant parfois les papiers, ce qui est excusable pour un débutant, il montra cependant qu'il a une réelle classe, de l'élégance et lui aussi de l'envie. Les observateurs les plus avisés l'avaient noté chez lui lors de son parcours en non piqué. Changer d'étage, ça n'est jamais évident...

Pierre Vidal

CASTELLA

Pour voir le résumé de la corrida de Sébastien Castella à Valencia, cliquez ICI