Vendredi 29 Mars 2024
MONT DE MARSAN
Vendredi, 23 Juillet 2021

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Corrida d’ouverture marquée par sa durée, des Jandilla décevants, la maestría de Daniel Luque et la détermination ainsi que la vaillance de Thomas Dufau...

Si j’évoque en premier lieu sa durée, c’est parce que si l’on fait un compte global en prenant comme point de départ 18h, comme annoncé sur l’affiche, cette corrida a en fait dépassé les trois heures, plus exactement 3h13’. La première raison en est l’affluence aux accès à cause des nouvelles mesures liées à la vérification du pass sanitaire qui a entrainé la formation de files d’attente assez conséquentes, d’où un paseo qui s’est élancé avec plus de vingt minutes de retard pour permettre à un maximum d’aficionados de pénétrer dans l’enceinte.

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Quatre corridas, quatre mayorales

Ensuite, par le remplacement de deux toros priés de réintégrer les chiqueros pour faiblesse avérée pour l’un, l’autre s’étant fracturé le boulet. Justement, côté bétail, le lot de Jandilla, au demeurant bien présenté et armé, s'est montré assez souvent décevant par la suite, que ce soit au cheval où il a été pas mal préservé, puis dans la muleta avec des comportements divers, certes, liés au degré de leurs forces et de leur capacité à soutenir la réplique sur la longue distance, la plupart manquant de fonds.  A l’issue du paseo, Thomas Dufau a reçu en piste un souvenir de la part du maire Charles Dayot, ainsi qu’un autre offert par son club pour fêter ses dix ans d’alternative.

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Miguel Ángel Perera (saluts et silence), invité à venir remplacer Enrique Ponce, n’a pas dansé avec les plus belles. Il se fit remarquer d’emblée au capote avant deux brèves rencontres, puis sur un quite par chicuelinas et rebolera. Il a brindé sa faena à l’assistance, signant quelques derechazos templés dans un ensemble appliqué mais inégal, voire quelque peu marginal. Final encimista après avoir jeté l’épée, comme un clin d’œil en passant à Luque. Entière au second envoi. Il pincha ensuite une faena aux contours irréguliers, marqués toutefois par plusieurs mouvements droitiers ajustés.

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Daniel Luque (saluts aux deux) a incontestablement offert les plus belles séquences de la tarde, sans toutefois pouvoir totalement triompher à cause du maniement de la ferraille. Son premier a été changé après la première pique pour faiblesse, sortit alors un cerf lui-même prié de retourner aux corrales après s’être montré violent en deux assauts bien contenus, se cassant ensuite le boulet lors du second tercio. Intermède assez long à cause d’un puntillero qui n’a pu l’envoyer ad patres, mais la tâche n’était pas facile, le bicho finissant par trouver la sortie tout seul ! Vint à son tour fouler le sable du Plumaçon un second sobrero, de Bañuelos celui-ci, qui prit deux piques, la seconde pour la forme avant un quite de Thomas applaudi par chicuelinas et saltilleras. Luque fit jouer la musique lors d’une entame de faena artistiquement éblouissante, certainement le meilleur moment de l’après-midi. Malgré sa bonne noblesse, l’animal se montra rajado par la suite et comme le maestro de Gerena ne put faire guère mieux qu’un tiers de lame puis deux coups de verdugo, il s’en retourna sans la récompense qui lui semblait promise. Le quinto, de Vegahermosa, ne lui permit pas de réussir le desquite. Il mit les reins sur deux piques, trasera la deuxième, avant quelques mouvements harmonieux et élégants avec la flanelle, un nouvel échec avec les aciers venant hélas ternir l’impression d’ensemble.

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Thomas Dufau (saluts aux deux) débuta avec un client qui prit deux piques légères, brindant par la suite sa faena au respectable résultant inégale d’impact, le Montois concluant par un coup de canon au second envoi. Avec l’ultime, Thomas étala une détermination et une vaillance qui fit passer le frisson sur deux spectaculaires accrochages. Averti à plusieurs reprises, l’émotion était bien présente, et se montrant en version luchador, débordant d'entrega et d'aguante, il aurait pu même prétendre repartir avec un trophée dans son escarcelle s’il n’avait pas séché en définitive avec le descabello.

Ciel couvert. Tous les billets disponibles par rapport à la jauge vendus. Sympathiques retrouvailles dans le patio et le couloir avec quelques "figuras" du Sud-Ouest perdues de vue depuis le début de cette saleté...