Vendredi 29 Mars 2024
PATRICE
Lundi, 13 Septembre 2021
pq131
 
Embarquement...
 
Fini.
Le campo au printemps.
Les coquelicots à hauteur du ventre.
 
Et le torride de l’été
Dans l’odeur du Dama de noche.
 
Fini.
El campo andaluz, peinado.
Por el sol canicular,
De loma en loma rayado.
 
Finies.
Les pluies d’octobre apportées par le Levante.
Quand le Scorpion plonge sous l’horizon.
 
Et qu’apparaissent les constellations.
Qui vont du Sagittaire au Cygne.
 
Finis.
Les doux hivers du lentisque.
Et au loin.
 
Le beuglement des añojos.
Quand les mères terribles lèvent la tête.
 
Cante de la tierra mía.
Que echa flores.
Al Jesús.
De la agonía.
 
Finies.
Les pattes des chevaux.
Et les voix des vaqueros aux yeux clairs.
 
Dont le lignage du sang.
Remonte à la même origine.
 
Finies.
Les auges de béton gris.
Que ceux dont San Isidro a omis d’améliorer l’existence quotidiennement remplissent.
 
De cebada, de trigo, de maíz,
De soja, yeros et de balles de riz.
 
Finis.
Les combats sous la lune.
Dont le vaincu est mis en pièces par les autres.
 
Dans des cages de fer.
Les camions de Porrita ou ceux de «Los Natis».
 
Les enlèvent.
Sur les autoroutes du soleil et de la nuit ils les emmènent.
 
Et demain, ils arriveront.
 
Patrice Quiot