Vendredi 29 Mars 2024
NÎMES
Lundi, 20 Septembre 2021
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Sortie a hombros d’Antonio Ferrera à l’issue de son encerrona pour avoir indulté un toro de Robert Margé… En matinée, oreille pour Andrés Roca Rey et Rafi…
 
Dimanche après-midi, clôture. Environ demi-arène. Temps de fin de saison, acceptable. Six toros de Margé bien présentés, donnant du jeu la plupart, braves au cheval où plusieurs picadors, placés sous la présidence, ont été ovationnés. La palme est allée au troisième toro, Gamus, un opposant encasté, très armé, qui a eu la vie sauve. Un sobrero de Domingo Hernández est sorti pour remplacer l’ultime, aux jarrets défaillants.
 
Sobresalientes : Álvaro de la Calle et Jérémy Banti.
 
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Antonio Ferrera (silence, silence, deux oreilles symboliques, silence, silence et silence).
 
L’Extremeño ouvrit la séance avec un premier qui comme ses frères est allé prendre les piques sous la présidence en s’employant, fonçant sur la longueur. Saluts ensuite des banderilleros puis brindis à l’assistance d’une faena dynamique en son entame poursuivie le plus souvent à bâbord et conclue par entière tombée au second envoi. 
 
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Le deuxième poussa lors des deux assauts puis aux banderilles, forte émotion lorsque consécutivement, Javier Valdeoro se fit cueillir puis dans la foulée le sobresaliente Álvaro de la Calle ! A la muleta, Ferrera éprouva quelques difficultés à connecter avec son adversaire et les gradins, en terminant par entière sans grand engagement. 
 
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Les choses prirent ensuite une tout autre tournure avec Gamus, un toro pétri de classe qui alla trois fois au cheval monté par Jean-Loup Aillet. Saluts de Marc Antoine Romero au second tercio avant une faena variée sur les deux rives avec bonnes réponses du pupille des Monteilles jusqu’à ce que le président Pastor ne sorte le mouchoir orange Une sentence qui incita Antonio à en faire des caisses dans une atmosphère surchauffée, rappelant le Cordobés avec ses sauts de grenouille où il se fit salement secouer avant que Gamus ne retourne placidement au toril. Evidemment, comme pratiquement pour tout indulto, celui-ci apporta son lot de commentaires contrastés, chacun pouvant décortiquer à souhaits cette nouvelle grâce sans parvenir certainement à départager des avis différents. Mais ce fut incontestablement la séquence la plus mouvementée de cette tarde qui par ailleurs resta souvent sur le convenu, sans totalement décoller car on a connu Ferrera en meilleure forme et plus inspiré. 
 
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Avec le cuarto, qui n’était pas le plus joli de l’envoi, le soufflé retomba quelque peu. Certes, il alla trois fois au cheval, mais par la suite, il resta limité dans ses attaques, levant tout relief à l’opposition. Entière au second coup.
 
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Le quinto, un burraco qui prit trois piques avant que José Manuel Montoliú et Fernando Sánchez ne saluent pour la pose réussie des palos, se montra avisé à la muleta, ce qui n’eut pas l’heur de plaire au petit homme vert qui ne tarda pas à s’en défaire d’une entière tombée. 
 
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L’ultime fut rapidement prié de retourner d’où il venait pour cause de faiblesse avérée. Sortit alors un Hernández con toda la barba bien piqué par Gabin qui salua avant un second tercio partagé entre le maestro, Merenciano et Fernando Sánchez, le trio saluant en fin d’exercice. Faena sans grandes vibrations ponctuée d’une entière basse. Une autre. 
 
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Il était alors l’heure de se séparer alors qu’Antonio Ferrera sortait a hombros par la porte des cuadrillas pour les deux oreilles obtenues à l’issue de l’indulto. Un butin qu’on aurait pu espérer plus fourni, mais…
 
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En matinée, devant une grosse demi-arène et parfois un vent gênant, six toros de Victoriano del Río inégaux de présentation, décevants la plupart par manque d’allant et de fonds. 
 
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Joaquín Galdós (saluts et silence) était venu confirmer son alternative. Après une ovation de réception pour la terna, il ouvrit les débats avec un bicho qui brisa le palo du lancier sur le premier assaut avant de l’envoyer au tapis avec sa monture. Bon second tercio et après la cérémonie de la transmission des outils, le Péruvien se fit remarquer sur plusieurs séries ambidextres, un metisaca puis une entière tombée limitant l’impact de son labeur. Il ne put réussir le desquite avec le quinto, manquant de forces et de race, qui ne fit pas vraiment honneur à l’adage et le laissa sans options.  Entière.
 
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Andrés Roca Rey (saluts et oreille) arrivait sur la lancée de son succès sévillan. Deux piques, la première poussée et la suivante sans style, puis brindis à l’assemblée après le renvoi des trastos au confirmé. Après début par le haut, mouvements harmonieux mais sans chispa puis tarea encimista avec dosantinas et luquecinas à la clé. Pinchazo puis entière, toro relevé. Bon capoteo pour la réception du cuarto suivi de deux piques puis un quite applaudi par chicuelinas. Début de faena par statuaires puis gêné par le vent, Andrés s’approcha du terrain du toril pour exécuter un travail encimista qui porta sur le conclave, desplante après avoir jeté la muleta compris. Entière un poil contraire libérant un pavillon, suivie d’une pétition pour la seconde qui à mon avis ne se justifiait pas et qui d’ailleurs n’a pas été prise en compte par le palco.
 
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El Rafi (saluts et oreille) est reparti après avoir illustré l’histoire de la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine. Il faut dire que comme pour ses compañeros, il n’a pas trouvé face à lui le toro qui aurait pu lui ouvrir le chemin de la gloire, malgré d’évidentes bonnes intentions. Gabin se fit applaudir sur le cheval puis la faena, brindée à l’auditoire, ne put totalement s’envoler, Rafi s’appliquant mais devant en rester au stade des bonnes intentions malgré quelques gestes méritoires, justement parce que son opposant n’avait pas les arguments nécessaires pour que la sauce soit davantage relevée, d’autant plus que le Victoriano finit rajado. Entière au second essai.  Sifflets à l’arrastre. Avec l’ultime qui prit deux piques, la seconde en simulacre, Rafi brinda sa faena au picador Nicolas Bertoli et au banderillero José Gomez qui se retirent. On y reviendra. Le toro fit voler quelques planches avant de s’engager dans un leurre lors d’un affrontement plutôt âpre, Rafi aguantant la menace et tirant de son opposant tout ce qu’il pouvait en avançant ses ganas et son application. Près du toril, labeur sérieux, faute de pouvoir être totalement éclatant, le Nîmois empochant un trophée pour sa combativité et son abnégation, glissant à chaque fois qu’il le pouvait une gestuelle adaptée aux conditions de l’opposition. Entière.