S’il y avait encore un doute pour savoir qui commande dans le toreo, Castellón viendrait à point nommé pour le lever…

Cette feria de la Magdalena est d’ailleurs l’exemple même du bon montage pour une arène de seconde… dans l’optique de faire plaisir à tout le monde. Deux corridas pour vedettes, une novillada avec les novilleros punteros, un rejón avec un cartel varié, une corrida « people » et deux plus âpres. Bref, une mosaïque susceptible de faire venir aux arènes un public hétéroclite, qui principalement vient pour se divertir.

Certes, les aficionados les plus exigeants trouveront peut-être que le plat principal manque de consistance, mais une nouvelle fois, faut-il rappeler que la tauromachie est plurielle et qu’une empresa se doit de contenter ses diverses composantes.

On n’est pas ici à Bilbao ou Pamplona, pas plus qu’à Vic ou Céret, on proteste mollement, on applaudit des tercios de piques écourtés ou des picadors… qui ne piquent pas, et on est globalement plus enclin à se régaler avec les arabesques de tel ou tel… plutôt que pour des combats plus incertains. Chacun son créneau et la carte est affichée à l’entrée du restau !

Les gens ont vu ce qu’ils étaient venus voir, ils affichaient à la sortie un large sourire et reviendront certainement l’an prochain… D'ailleurs, pour revoir ce « G3 », beaucoup auraient signé à la sortie. Morante de la Puebla, El Juli et Manzanares n’ont pas trop de souci à se faire, ils ont encore de belles années devant eux ! A Castellón ou ailleurs. Corrida moderne ou pas. Le reste n’est que littérature.