Mercredi 24 Avril 2024
PATRICE
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El Rafi : Llamada de atención...
 
Dimanche 19 septembre 2021.
11h30
A Nîmes.
Chez lui.
 
Toros de Victoriano del Río, de Guadalix de la Sierra.
Andrés Roca Rey, du Pérou.
Et Joaquín Galdós.
Du même Pérou.
 
Et le Rafi.
Pour la corrida la plus importante de sa vie.
La continuation d’une aventure.
Le début d’une histoire.
 
Il ne fait pas très beau.
Vent.
Nuages.
Gris.
 
Six mille.
Dans les gradins de la romanité.
Six mille.
Et beaucoup pour lui.
 
Desigual la corrida.
De présentation.
De comportement.
De tout.
 
Fade.
Atone.
De media raza.
De demi-noblesse.
 
Discret au cheval.
Noblote.
Sin poder et sans transmission.
«Drosera» le premier de Raphaël.
 
Trasteo ajusté.
Coloré.
Sagace.
Empreint de discernement.
 
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Capoteo frais.
D’une belle jeunesse.
Et muleteo fino.
Avec un beau plus sur la main gauche.
 
Deux coups d'épée.
Pour en terminer.
D'une entière d'effet rapide.
Et un salut.
 
En fleurs.
De résolution.
 
Certes.
Quelques scories.
Quelques intempérances.
Quelques réglages encore à faire.
 
Mais.
Un quelque chose.
Une impression.
Un buen sabor de boca.
 
Léger.
Rien au cheval.
Sin raza.
“Misterio”, le second de Raphaël.
 
 
Au capote.
Une gaonera.
Presque au-delà.
De celle de Rodolfo.
 
Et, au toril.
Dans le vent mauvais.
La faena.
La plus aboutie de ce dimanche matin de septembre.
 
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Sur la rive droite du sens.
Et sur la gauche du cœur.
 
Une lame.
Hasta la bola.
Et l’oreille.
 
Le tout.
Sans outrance.
Sans vulgarité.
Sans affectation.
 
Un relâchement dans l’intempérance.
Une maturation d’un toreo.
Un début.
 
Gracieux.
Pour devenir grand.
Et vrai.
 
Raphaël Raucoule « El Rafi »
A suivre.
De muuu cerca.
 
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Actu/ Séville le 30/09/2021
 
« El Rubio » : Impressions de tendido…
 
« Nº 88. Ateo III. Colorao. 559 kg. 06/17 (Hnos. García Jiménez)
Visiblement Ateo est un païen qui n'est pas possédé par le démon. 
 
Très miséricordieux, il permet au Juli un accueil à la cape droit, très templé et un quite supérieur par chicuelinas. 
Le Juli profite à merveille de cette noblesse infinie pour des séries très simples à droite et deux un peu plus accrochées à gauche. 
Le classique madrilène ornementé de quelques sévillaneries. 
Le petit saut de côté maison pour une entière définitive.
Un appendice velu.
 
• Nº 126. Esaborio. Castaño. 568 kg. 05/16 (Olga Jiménez)
 
Devant un taureau instable, fuyard, qui sème le souk dans le ruedo,
Manzanares remet de l'ordre dans la maison. 
Avec son temple impressionnant, sa manière unique de garder la tête avec la pointe de la muleta, il livre des séries d'une infinie continuité et avec un jeu de ceinture de rêve. 
L’esthétique classique apollinienne selon Nietzsche.
Celle du beau et de l'ordonné. 
Trois échecs à la mort lui enlèvent toute récompense.
 
• Nº 76. Derribado. Castaño. 525kg. 03/17 (Hnos. García Jiménez
 
Le troisième est franc et noble. 
Paco a l'œil averti et en deux piques parfaites il lui garde du moteur. 
Après une entame de plomb par statuaires conclue par une firma et une trincherilla, il livre une faena très engagée dans le terrain du toro en allant chercher le piton contraire. 
Mais Derribado s'éteint vite et la faena aussi. 
Une entière tombée achève les débats.
 
• Nº 18. Estéreo. Negro. 529 kg. 12/15 (Hnos. García Jiménez)
 
Estéreo est en mono.
Devant ce quatrième quelconque, noble et faible, une fois n'est pas coutume, le Juli pédale beaucoup sans trouver la bonne hauteur. 
Sa technique légendaire est mise à mal. 
Deux grands sauts de côté prenant le périphérique.
 
• Nº 142. Industrial. Negro listón chorreao. 512 kg. 12/15 (Hnos. García Jiménez)
 
Industriel est une Ford Mustang équipée d'un V12 turbocompressé.
 
Mais il est un peu faible du train avant. 
Protesté par le public, Manzanares le fait briller et montre encore une fois qu'il est le maître de maison. 
Il fait ronfler son partenaire avec son élégance et sa douceur méditerranéenne.
 
Un grand coup d'épée à recibir et une excroissance méritée.
 
• Nº 113. Almendrito. Colorao chorreao. 556 kg. 06/16 (Hnos. García Jiménez)
 
Almendrito, c'est tout sauf de l’horchata de chufa.
Séditieux, il refuse les règles et toute contrainte. 
Mais en matière de combat de près, Paco en connait un rayon. 
Un combat Clay-Liston dont il sort vainqueur après un recibir. 
Une oreille de sueur et d'effroi. »
 
Patrice Quiot