Vendredi 19 Avril 2024
PATRICE
Dimanche, 03 Octobre 2021
mdp02ph
 
El Genio de la Puebla…
 
Que dire ?
 
Que penser ?
 
Qu’écrire ?
 
 
Magique.
 
Immense.
 
Inoubliable.
 
 
 
De misérables termes.
 
De pauvres adjectifs.
 
De piètres qualificatifs.
 
 
 
Vains.
 
Dérisoires.
 
Ridicules.
 
 
 
Qui marquent.
 
Les limites du langage.
 
 
 
Les mots.
 
Ne suffisent pas.
 
A décrire ce qu’il a fait.
 
 
 
Le 1er octobre 2021.
 
Entre 19h43
 
Et 20h04.
 
 
 
Une folie.
 
Un dérèglement.
 
Un égarement du sens.
 
 
 
Un arrachement de la vie.
 
Un abandon.
 
Un dédain.
 
 
 
Du commun.
 
De l’ordinaire.
 
De la vie.
 
 
 
Une remise en question.
 
Une interrogation.
 
Sur tout.
 
 
 
Des gestes.
 
Comme il n’en existe plus.
 
Et des passes pour mourir.
 
 
 
Un ailleurs de présence.
 
Un présent d’ailleurs.
 
Un lointain de proximité.
 
 
 
Début sans début.
 
Fin sans fin.
 
Trouble sans rémission.
 
 
 
Une lave en éruption.
 
Un Vésuve de belles cendres.
 
Un tourment d’Inquisition.
 
 
 
Noir et soufre.
 
 
 
Le noir du daïmon grec.
 
Le soufre du « Apporte-moi du feu, du soufre salutaire, que je soufre la salle ; puis va dire à Pénélope de venir… »
 
Du livre XXII de l’Odyssée.
 
 
 
Une éructation de l’Artaud de Rodez.
 
Une crucifixion de Mark Rothko.
 
Un râle de Pastora Pavón, la Niña de los Peines.
 
 
 
Cauchemar de plaisir.
 
Plaie béante de bonheur.
 
Somptueuse souffrance.
 
 
 
Réfléchie de technique.
 
Organisée de secrets.
 
Négociée d’alexandrins.
 
 
 
Un jaleo.
 
El pecho por delante.
 
Comme le cri d’un fusillé.
 
 
 
Un éblouissement.
 
De fémorale sur la corne contraire.
 
Comme une agonie.
 
 
 
José Antonio Morante Camacho «Morante de la Puebla». 
 
Le 1er octobre 2021. 
 
Plaza de Toros de la Real Maestranza de Caballería de Sevilla.
 
 
 
Cardinal de Rohan du baroque.
 
Prince de Conti du chantourné.
 
Bourbon dans sa dissemblance aux autres.
 
 
 
A la date anniversaire de la victoire d'Alexandre le Grand de Macédoine.
 
Sur le Perse achéménide Darius III.
 
 
 
Sur la rive de l’Al-wādi al-kabīr 
 
Sur la rive du Grand Fleuve.
 
 
 
Pour une des plus belles œuvres.
 
Qu’ait donné à voir le toreo.
 
mo02m
 
Presse :
 
« … Deben revisar el Reglamento, y hasta la Constitución si hace falta. Luego de lo de Morante en el cuarto hay que irse, acabar la corrida, salir a torear por las calles de Sevilla, pegarle al Giraldillo esas largas hechas con tijera de seda de rodillas, gallear cruzando los brazos a un compás de danza a una moto de Telepizza, darle dos ayudados por alto con un ritmo de torería innata a una guapa que camine fetén por una acera ganándose su teléfono para esta misma noche, poner el pecho por delante y muy cerca al del banco que no nos dio el crédito. Un natural a la luna, otro a una farola del Puente de Triana, dos al vuelo de un vencejo, y un molinete a esa mala suerte de España y del toreo con ese malaje de gilipollas prohibicionistas, simbolizada en la cogida que sufrió de tanta pasión vertida. Revisen la Constitución, que los toros se acaban cuando Morante mande, quiera y haga. Y sacabao. Eso tenía que ser así. Y no tener que escribir de esto, que es un pecado, hombre… »
 
(Mundotoro : Crónica de C.R.V.)
 
« Hoy, con permiso del azahar... ¡ Sevilla huele a Morante! »
 
( Burladero)
 
« ….Y en el cuarto, de forma inopinada por las condiciones que exhibía el toro y gracias a cómo Morante fue inventándose la faena soñada, ésta surgió. Ya con el capote, el cigarrero había desempolvado una tauromaquia antigua con tijerillas genuflexo, con lances de revés para llevarlo a caballo, como si estuviera homenajeando a José, su ídolo. El acabóse llegó en la muleta mediante un Morante arrebatado, imperial y único que daba naturales redondos y redondos con una naturalidad marca de la casa y sin necesidad de que tocase la banda. Y en su arrebato fue cogido de mala manera, se fue por la espada y mató como dicen que mataba Lagartijo el Grande.
 
Las dos orejas y la constatación de que, al fin, Morante se confirma como el torero de Sevilla… »
 
(Luis Carlos Peris /El Diario de Sevilla)
 
« Qué más tiene que hacer Morante para cortar un rabo en Sevilla ? »
 
(Juan Flores/ABC) 
 
ACTU SÉVILLE : Corrida du 2/10/2021.
 
« El Rubio »
 
Impressions de tendido...
 
Nº 75. Medallista. Negro. 560 kg. 11/15 (Domingo Hernández)
Quelle peine que la tauromachie classique, fine et pure de Urdiales ait été invisible pendant des années à cause de l'ostracisme du monde taurin et de sa cécité, alors que Curro Romero criait au blasphème !
 
Son premier toro est un manso d'anthologie qui sème la panique dans le rond et déboulonne par trois fois le groupe équestre. 
 
Un toro pour la peur, au danger sourd. 
 
Ce n'est pas suffisant pour que Diego jette ses convictions au panier. 
 
Toro infumable à gauche, il insiste à droite jusqu'à lui tirer deux séries liées dans des conditions impossibles. 
 
Une entière en mouillant les doigts.
 
du02h
 
Nº 161. Audaz. Castaño claro. 521 kg. 03/16 (Garcigrande)
 
Manzanares n'est pas redescendu de l'Olympe. 
 
Devant Zeus et Héra admiratifs, il compose à ce noble et faible second une musique de chambre ornée de détails somptueux dont deux passes de poitrine et un changement de mains.
 
Avec en point d'orgue, une grande estocade à recibir. 
 
Un calice.
 
Nº 92. Sonajero. Castaño claro. 515 kg. 11/15 (Domingo Hernández)
 
Le jeune torero d'Ecija ne s'en laisse pas compter avec quatre véroniques mains basses et une mise au cheval par chicuelinas marchées.
 
Après une belle entame, les choses se compliquent vraiment quand le toro s'arrête. 
 
Muleta accrochée et beaucoup de terrain cédé.  
 
It's a long way...
 
… Pour arriver à la hauteur de José Mari et Diego auxquels il a dédié son toro.
 
Nº 36. Francés. Castaño claro. 520 kg. 01/17 (Domingo Hernández)
 
Le quatrième s'appelle Francés.
 
Et bien entendu, il possède les qualités nationales de franchise et de droiture pour accepter une belle série de véroniques ponctuée de trois demies. 
 
Mais la dialectique de ce joli toro est un peu retorse.
 
du02f
 
Diego Urdiales le torée avec une franchise absolue et des arguments incontestables dans le petit périmètre, droit comme un piquet, jusqu'à un final de face époustouflant. 
 
Une estocade jusqu'à la croix pour mourir.
 
Et les deux palmes académiques.
 
Nº 130. Boticarillo. Negro. 575 kg. 12/16 (Domingo Hernández)
 
Hay quinto malo. 
 
Après avoir fait semblant de collaborer, le manso se recroqueville aux planches et refuse le combat. 
 
 Zeus est parti se coucher et Héra regarde une série à la télé.
 
Nº 78. Cuerdito. Castaño oscuro. 522 kg. 10/16 (Domingo Hernández)
Pour le jeune Ángel Jiménez, être inclus dans un cartel avec deux tontons de l’acabit de Diego et J2M avant lui est une opportunité dangereuse. 
 
A son premier toro, il a beaucoup souffert de la comparaison. 
 
Le sixième est le pire de cette corrida qui se révèle être, dans son ensemble, une mansada. 
 
Un Ángel de grand courage devant les coups de poignard de son opposant, mais c'est sans issue. 
 
Une entière tombée et les honneurs.
 
Real Maestranza de Caballería de Sevilla. 
 
13ª de la Feria de San Miguel.  
 
Casi lleno, dentro del aforo permitido por las restricciones impuestas por motivos sanitarios. 
 
Toros de Garcigrande - Domingo Hernández.
 
DIEGO URDIALES : ovación y dos orejas 
JOSÉ MARÍA MANZANARES : oreja y ovación 
ÁNGEL JIMÉNEZ : ovación en ambos
 
Patrice Quiot
 
Photos Séville Morante et Urdiales : Maestranza
 
(NDLR : Lundi : retours sur Séville, Madrid, St-Martin, Parentis, Galo...)