Puerta Grande pour Daniel Luque…

Le jeune maestro de Gerena a dominé les débats, coupant une oreille de chacun de ses adversaires, avec chaque fois pétition de la deuxième refusée par un palco plus tacaño qu’en d’autres circonstances.

Disons-le tout de suite, ce n’est pas le tercio de piques qui nous a mis en retard à l’apéro ! A une exception près, cette phase de la lidia a été rapidement expédiée, au mieux comme une formalité bien exécutée.

Les toros de Manolo González (le sixième de Sánchez Dalp, même maison) ont pour la plupart donné un jeu limité, les deux derniers ayant toutefois un peu plus de jus.

El Fandi (saluts aux deux) ne ménagea pas sa peine pour un résultat souvent mitigé, impression confirmée une fois de plus. Habile au capote, entreprenant et spectaculaire au deuxième tercio, les choses se gâchent souvent avec la muleta où tout devient plus confus. Son premier lui laissa peu d’options, mais avec le quatrième, les choses prirent une autre tournure, la faiblesse de son adversaire ne lui permettant pas toutefois d’aller au bout de ses intentions.

Cayetano (silence aux deux) a été le plus décevant. Le cadet des Rivera ne s’est jamais totalement entendu avec ses opposants et s’est contenté de détails sans suite. Son deuxième méritait mieux qu’une faena sans cohérence, ni liant, et pas plus de profondeur que de dominio.

Daniel Luque (oreille et oreille) a montré des gestes très allurés au capote, une réelle envie de s’imposer, dans des séquences templées et ajustées, bien rematées à l’épée. Malgré les pétitions du conclave, le président lui accorda à chaque fois le tarif minimum, essuyant deux broncas sonores. Avec l’ultime, un jabonero sucio qui s’avéra le plus noble de l’envoi, il distilla quelques estampes qui auraient à elles seules mérité un meilleur sort. Trois quarts d’arène, beau temps, légère brise.

ALBERTO

Assez bien remis de sa blessure de Valencia infligée par un toro d’Adolfo Martín, Alberto Aguilar sera bien présent au paseo pour la corrida de clôture qui le verra opposé à l’autre Martín, Victorino, aux côtés de Rafaelillo et Luis Bolívar.

Décision confirmée par l’intéressé, rencontré sur les tendidos de la plaza lors de la corrida de samedi en compagnie de Denis Loré. Suerte…