Vendredi 19 Avril 2024
PATRICE
Samedi, 06 Novembre 2021
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Es de Nîmes y se llama Jules…
 
2017 : Galerie 37 à Aigues-Mortes (30).
 
« A 16 ans, Jules Milhau est en train de rentrer dans la cour des grands de l’art figuratif. Plus jeune artiste à exposer à la galerie 37 (Gard), le jeune homme vient de signer un ouvrage préfacé par Nathalie Rykiel, fille de la créatrice de mode.
 
Jules Milhau fait progresser sa crinière ébouriffée le long de ses toiles, en détaillant leur genèse comme un vieux sage. Ces fresques qu’il juge «musicales», ce sont des oiseaux perchés sur une ligne électrique, comme des notes qui suivent leur clé de sol.
 
À l’aise devant les caméras de France Télévision, le jeune peintre Nîmois de 16 ans expose depuis le 5 février et jusqu’à la fin du mois dans la petite galerie 37, à Aigues-Mortes (30).
 
Ses idées et son inspiration lui viennent de sa famille et de ses souvenirs d’enfance. Devant un quadriptyque rouge évoquant une apocalypse, il se souvient :
 
« La matière, c’est du sable que mon grand-père a rapporté du Sahara. Il faut toucher ce tableau, on peut le voir avec ses mains ! J’ai représenté les étourneaux en période de chasse, qui font comme des vagues dans le ciel. »
 
« C’était ma première confrontation avec un public extérieur ! »
 
Pour Yannick Audey, le galeriste qui accueille Jules Milhau, le travail du jeune homme se décrit en trois mots : « Poésie, sensibilité et émotion. Mais au vu des personnes qui passent aujourd’hui et qui commentent, on retrouve surtout une ligne commune, c’est l’émotion. »
 
En plus de son exposition, Jules a également signé un livre, « Cilou par Jules », où il décrit en dessins et textes illustrés la garde-robe de feu son arrière-grand-tante, Cilou, dont le jeune homme était très proche. C’est en récupérant un vieux carton rempli de ses anciens effets personnels qu’il a eu cette idée. La plupart des habits étaient griffés « Sonia Rykiel ».
 
« Le Figaro Etudiant » / 24/02/2017
 
2019 : « Taconeo » Galerie d’Art d’Anne Clergue à Arles.
 
« Le travail des Ménines a commencé lorsque j’ai découvert les Ménines de Picasso à Barcelone, puis les Ménines de Vélasquez au Grand Palais à Paris. Complètement fasciné par la force des personnages des Ménines, j’ai voulu moi aussi les peindre, en série sur différents supports avec différentes techniques (toile, papier journal, papier Arches, huile, acrylique, pigment à la colle…). 
 
Les poulpes, pêchés en Corse par mon cousin, m’ont tout de suite inspiré. Leur texture entre mes doigts, leur encre, leurs ventouses… Je les ai alors jetés sur une feuille de papier pour qu’ils laissent leurs empreintes et avec mes doigts et un peu d’encre de Chine, je les ai retravaillés. Pour finir et enlever l’odeur, j’ai posé les dessins à côté d’une fourmilière afin que les fourmis mangent le surplus de matière. Un travail à deux mains, quelques tentacules et mille pattes de fourmis…
 
La série des toreros a commencé il y a quelques années lors d’une ballade dans le Mas familial. La pluie avait dessiné d’étranges silhouettes sur les murs de ciment d’une des maisons. Dans un élan d’inspiration, j’ai sorti mon carnet, ma boite d’aquarelle et un pinceau que je trempais dans une flaque d’eau. Peu à peu, les personnages devenaient des toreros dans un élan de paseo. Ces dessins sont devenus des tableaux, l’affiche des 30 ans de l’Ecole Taurine d’Arles en 2018 et aujourd’hui, ils continuent leur paseo sur une centaine de dessins qui seront présentés lors de cette exposition. »
 
Jules Milhau, février 2019.
 
Préface au catalogue de l'exposition :
 
S’appeler Jules, avoir 18 ans et le talent d’un artiste expérimenté est inquiétant. Sauf que Jules n’a pas la prudence de l’artiste quand il prend des risques inconsidérés : l’encre de poulpe, les fourmis, les toreros, les chanteurs, les danseurs, l’Espagne, l’Algérie, l’Italie, la Corse et en plus la Camargue. Ça fait beaucoup sur notre quotidien rongé jusqu’au trognon par le politiquement correct ! L’imprudence de ce trop talentueux ouvrier virtuose s’augmente quand l’on découvre l’énergie engagée dans son œuvre. Il nous rappelle les vertus du labeur, du travail et de l’obsession pour être artiste. Dessiner un nid d’oiseaux, le décliner 12 fois, c’est étrangler le réel pour le faire parler davantage. L’archange Gabriel tient déjà du coin de l’œil l’artiste Jules Milhau car son talent est paranormal.
 
Rudy Ricciotti.
 
2020
 
Exposition à l’Ancien Temple Protestant de Lacoste (84)
 
Février 2021 :
 
De Sel et de Vent/Galerie Sarto, 3 Rue de Solferino, 75007 Paris
 
Pour sa quatrième exposition, il présente à la Galerie Sarto, ses nids, à l’encre de Chine, qu’il décrit comme « une architecture, un tourbillon, une arène. »
 
En grand format, des poulpes peints avec leur encre. 
 
« Les poulpes, leur texture entre mes doigts, leur encre, leurs ventouses... m’ont tout de suite inspiré. Je les ai jetés sur des feuilles de papier et des toiles pour qu’ils laissent leurs empreintes et avec mes doigts et un peu d’encre de Chine, je les ai retravaillés. Pour finir et enlever l’odeur, j’ai posé les dessins et les peintures à côté d’une fourmilière afin que les fourmis mangent le surplus de matière. Un travail à deux mains, quelques tentacules et milles pattes de fourmis. » 
 
Des chorégraphies d’étourneaux se déploient sur des toiles de 2m80 de long aux différentes tonalités de bleus.
 
« Les étourneaux nourrissent mon imaginaire. Des milliers d’oiseaux déchirent le ciel, des tourbillons s’enchainent avec des formes insaisissables comme une émotion qui passe et que vous ne pouvez décrire. Alors j’ai décidé de les peindre. »
 
Automne 2021 :
 
Saeta / Galerie La Serre/Montpellier/16 Oct. – 20 Nov. 2021 (prolongée jusqu’au 26/11)
 
« La Saeta, est une musique flamenca sacrée que l’on chante lors des processions de la Semaine Sainte en Espagne. Elle est souvent chantée a capela quand elle n’est pas accompagnée de tambours et de trompettes.
 
C’est à Grenade, lors du Corpus Christi que j’ai été pour la première fois confronté aux processions où défilent femmes aux mantilles et hommes aux silhouettes de Toreros. 
 
Gravité et émotions se mêlent aux robes colorées et aux silhouettes sombres.
 
Ce n’est que deux ans plus tard, toujours la tête remplie de ces images, que j’ai commencé à les peindre. »
 
Printemps 2022
 
Exposition au Palais de l’Archevêché /Arles.
 
Tiene veinte años
 
Es de Nîmes
 
Y se llama Jules.
 
Datos :
 
Né le mai 2000 à Nîmes.
 
Sous le signe du Taureau.
 
2016 – A 15 ans, Jules Milhau se fait connaître avec les « cilouettes », un hommage à son arrière-grand-tante.  Un premier livre aux éditions Erick Bonnier : « Cilou par Jules » préfacé par Nathalie Rykiel.
 
2017 – Première exposition à la Galerie 37, Aigues Mortes. Jules expose une trentaine d’œuvres : Oiseaux en cage et en liberté, perchés sur des lignes électriques, comme des fresques musicales. toreros élancés sur la pointe des pieds.
 
2018 – Jules réalise l’affiche des 30 ans de l’Ecole taurine d’Arles.
 
2019 – Exposition Taconeo à la Galerie Anne Clergue, Arles
 
Il expose des tableaux de grandes dimensions, ses Ménines, des poulpes dessinés avec leur encre, des nids aux architectures complexes, des éventails fabriqués avec les palmiers du mas familial.
 
Le catalogue Taconeo, aux éditions Erick Bonnier, est préfacé par Agnès Jaoui, actrice-réalisatrice et Rudy Ricciotti, Grand Prix national de l’architecture.
 
2020 – Exposition à l’Ancien Temple Protestant de Lacoste (84) à l’invitation de la Mairie, pendant le Festival.
2021 – Exposition « De sel et de vent » à la Galerie Sarto, Paris. Jules expose trois séries : Ses envols d’étourneaux, ses nids, ses poulpes.
 
2021 Exposition Saeta / Galerie La Serre/Montpellier/16 Oct. – 26Nov. 2021.
 
2022 : Exposition prévue au Palais de l’Archevêché à Arles.
 
Patrice Quiot