Je ne comprends pas pourquoi la présentation des cartels de Nîmes ne se fait pas au théâtre…

Avec Simon Casas, le spectacle est toujours assuré car il ne s’agit pas d’une lecture linéaire de noms ajoutés les uns aux autres, mais bel et bien d’un show, d’une performance d’acteur. Car Casas est bel et bien acteur.

 Volontiers cabotin, volubile, moqueur, persifleur, provocateur, vindicatif, séduisant, irritant, irritable, habile, enjoué, grave, persuasif, émouvant, frondeur, spontané, virulent, sentencieux, endiablé… vénéré par certains comme il donne des boutons à d’autres, une chose est sûre, il ne laisse personne indifférent !

Devant une salle qui avait fait le no hay billetes, on a vécu un grand moment d’impro où il a balayé l’actualité de la planète taurine… avec des aller-retour sur la composition de ses cartels. Emporté par sa passion, Casas y est allé de quelques piques bien ciblées, un tercio dans lequel il excelle ! Mais il est toujours revenu à l’essentiel, la qualité d’une affiche qui comprend ce qui se fait de mieux dans une mosaïque propre à satisfaire tous les publics, ce qui pour une arène comme Nîmes est une nécessité. Et avec Simon Casas, quoi qu’on puisse en penser, une réalité.