Vendredi 29 Mars 2024
PATRICE
Jeudi, 16 Décembre 2021
em13ph
 
Love story : Emilio et Séville…
 
 23 mai 1962.
Calle Pureza.
En face de l’église de l’Esperanza de Triana.
Nait Emilio Muñoz Vázquez.
 
Emilio.
Triana et le toreo.
Grandeur et tragique.
Comme Belmonte.
 
Emilio.
Torero prodige.
Début de novillero à Séville le jour de la Virgen de los Reyes de 1977.
Il a 15 ans.
 
Traje blanc et or.
Novillos d’Osborne.
Alternant avec le macareño Antonio Alfonso Martín et le colombien Jairo Antonio.
Une oreille.
 
Qui en deviendront trois le 4 septembre de la même année.
Avec la novillada d’Antonio Mendez.
Incompétent, le palco lui refusa la Porte du Prince.
Comme cela avait été le cas pour Tinín en 1966.
 
Début de matador à la Maestranza le 22 avril 1979.
Quarante jours après son alternative de Valencia donnée par Paquirri avec Dámaso comme témoin.
Ce jour-là, Emilio n’avait pas encore dix-sept ans.
Aucun torero n’avait pris l’alternative à cet âge.
 
Pour sa présentation de matador en su tierra.
Il tue une corrida de Juan Pedro.
Accompagné du gitan de Jerez et de José Luis Feria du Puerto de Santa María.
Et coupe une grosse oreille.
 
Cette année-là, Emilio torée plus de soixante corridas.
Il a dix-sept ans.
 
Il revint à Séville deux fois en 1981.
Il a 19 ans.
Le 30 avril, il tue trois toros suite à la blessure de Paquirri.
Et coupe une oreille.
Cinquante et une corridas toréées en 1981.
 
Une oreille en 1982.
Le samedi de farolillos.
Avec Manolo Vásquez et Curro.
Qui faisait son centième paseo dans la plaza sévillane.
Cette année-là, Emilio fait cinquante-sept fois le paseo et il a 20 ans.
 
En 1983, toréant sur la main gauche
Un toro de Bohórquez le blesse grièvement.
Les deux oreilles lui sont amenées à l’infirmerie
62 actuaciones cette année-là dont l’inoubliable mano a mano à Nîmes avec Ojeda et les toros de Manolo González lors de la Pentecôte.
Emilio a vingt et un ans et cinq ans d’alternative.
 
En 1984, toca pelo avec une corrida de Torrestrella.
Et fait le paseo le vendredi de Feria avec les toros d’El Torero.
Antoñete y Paquirri partagent le cartel avec lui.
Ce sera le dernier paseo de Paquirri dans le ruedo maestrante.
58 corridas toréées cette année-là.
 
En 1985, Emilio et Tomás Campuzano figurent à l’affiche le jeudi 25 avril.
Le jour où, prodigieux, Juan Antonio Ruiz devient « Espartaco ».
En coupant les oreilles à « Faculdades », de Manolo González.
40 corridas en 1985 et 14 en 1986.
 
No pasa nada en 1986, année où il abandonne provisoirement le toreo.
Emilio a 24 ans.
Un peu de prison en 1988 pour une sombre affaire de vente de finca.
Jusqu’à sa réapparition en 1990 pour ce qui sera sa plus grande époque.
 
Une oreille le 23 avril 1990 coupée à un toro de Manolo González.
Au cartel, Curro et Fernando Cepeda.
« El año de la reaparición logró la faena más importante de su carrera al toro de nombre « Correrios », de la ganadería de Manolo González, obtuvieron el premio a la mejor faena y al mejor toro de la feria de Abril » (Aplausos).
62 corridas toréées en fin de temporada.
Emilio a vingt-huit ans.
 
Blessure grave dans le rectum le 12 avril 1991 par un toro de Salvador Domecq, avec Curro et Ojeda.
En 1992, en compagnie de Curro et d’Aparicio, une oreille de poids à un toro du Toril le 24 avril.
54 corridas en 1991 ; 50 en 1992 ; 36 en 1993.
 
Et l’après-midi du 21 avril 1994.
Une tarde pour les annales.
Avec Espartaco et Finito.
Et trois oreilles coupées à « Trajerroto » y « Gastador », toros de Torrestrella.
A hombros, de la Porte du Prince à la calle Pureza
Triomphateur de la Feria.
Muñoz a trente-deux ans et torée cette année-là 35 corridas de toros.
 
L’année suivante, 1995, le 20 avril, et les deux oreilles coupées à un toro de Moura en présence de José Mari padre et Vicente Barrera.
Et la Porte du Prince le 1er octobre avec les toros de Torrealta y de Gavira, coupant deux oreilles à "Vencejito" et une à "Rondeño", Curro et Jesulín étant témoins de la chose.
36 corridas toréées en 1995.
 
Un seul Domingo de Ramos pour Emilio, celui de 1996, avec Curro et Francisco Rivera Ordóñez et des toros de Torrealta le 7 avril.
Il ne se passa rien.
Mais une oreille le 24 avec le même cartel et des toros de Juan Pedro.
36 corridas toréées en 1996.
Emilio a 34 ans.
 
Pour Emilio qui vient trois fois à Séville pour la Feria, rien en 97, année où il torée 20 corridas.
 
Absent de Séville en 1998, il torée 17 corridas.
 
Et revient à Séville en 1999.
Et, « la tarde del 20 de abril, realiza una de sus grandes faenas históricas en la Real Maestranza de Sevilla, toreando junto a José Tomás y a Rivera Ordóñez, con el toro Jarabito, de Zalduendo ».
Le lendemain Zabala de la Serna écrit dans le ABC de Sevilla : «Muñoz se reencontró con Belmonte y Triana ».
Emilio a 37 ans et torée 20 corridas pendant son avant-dernière temporada.
 
La feria 2000 sera la dernière feria d’avril d’Emilio.
Le 1er mai, un toro de Núñez del Cuvillo lui met une cornada dans le ventre alors qu’il toréait de la main gauche.
Comme l’avait fait le toro de Bohórquez en 1983 lorsqu’il avait 21 ans
Emilio Muñoz a 38 ans.
 
Cette année 2000, Emilio Muñoz Vázquez se retire définitivement.
Après 34 paseos à Séville.
Sa ville.
 
Emilio et Séville : Une love story.
 
Patrice Quiot