Mardi 16 Avril 2024
CINÉMATOROGRAPHIE
Vendredi, 14 Janvier 2022
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De Bebel à Toros de France…
 
Jean-Paul Belmondo, dont l'apodo est « Bebel », a traversé le septième art de 1957 à 2008 avec un maximum de Puerta Grande, pardon de succès, de « A bout de souffle » de Jean-Luc Godard, aux Misérables de Claude Lelouch, en passant par « Week-end à Zuydcoote » d'Henri Verneuil, soit plus de 80 films (hors théâtre, courts métrages, télévisions, documentaires).
 
Pour les aficionados a los toros, dans « Un singe en hiver » (1) (Henri Verneuil, 1962), en un mano a mano mythique avec Jean Gabin, Bebel déclamera en toréant des voitures dans la rue : « Je suis le plus grand torero français, plus grand que Pierre Schull ».
 
Trente ans plus tard, il trouve dans « Les Cent et une nuits de Simon Cinéma » (Agnès Varda en 1995) ; en costume de lumières (2).
 
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En 2013, avec Jean Rochefort et Alain Delon, il devient membre d'honneur de l’Alliance Anti-corrida.
 
Bob Dylan chanterait : « Car le monde, et les temps changent ».
 
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En ce début d'année 2021, l'Association des Éleveurs Français de Toros de Combat édite un moyen métrage (52 minutes) réalisé par Toril TV avec un sponsoring important : département, région, ville d'Arles, Parcs national et régional.
 
La jaquette du DVD « Toros de France » donne un avant-goût des images du campo, avec les prises de vue par drones.
 
Gustave Flaubert énonça, en son temps : « On fait de la critique, quand on ne peut pas faire de l'art ».
 
Je sors donc du burladero. (3)
 
Je trouve le commentaire du film par Patrice Mille un peu pompeux et ampoulé, pour un toro qui parle.
 
Le discours simple, clair et sincère des intervenants (ganaderos français du Sud-est) : Virgile Alexandre, Juliette Fano, Bruno Blohorn, Tardieu frères, Michel Gallon, Emmanuel Turquay, Patrick Laugier, Vincent Fare, Pascal Mailhan posent la problématique de l'élevage du Toro bravo.
 
La beauté des prises de vue tient plus d'un documentaire animalier de « National Geographic » que d'un doc militant, voire réaliste.
 
Les quatre saisons du campo et les actions qui en découlent : naissance, prophylaxie, ferrage et tienta sont évoqués, mais surtout éludés. Une esthétique politiquement correcte où les piqûres, les fers chauds et les piques sont absentes.
 
Cet outil (le moyen métrage) a le mérite d'exister, qu'il soit amplement diffusé.
 
Bob Dylan aurait chanté : « Souffle dans le vent ».
 
Jacques Lanfranchi « El Kallista »
 
Vendredi 14 janvier 2022
 
1)Un singe en hiver- Roman d'Antoine Blondin 1959.
 
2)Photos Jean-Paul Belmondo ENO -CINE TAMARIS DR
 
3)J’ai réalisé avec Vincent Garcia un court métrage sur « l’élevage du toro brave en France » en 1996.