Une nouvelle association de matadors de toros est née…

Réunis derrière leur président, José Mari Manzanares, les matadors de toros ont tourné le dos à leurs associations, TAURA et PROTAUNI, pour n’en faire plus qu’une, baptisée de façon très originale « Unión de Toreros ». On souhaite évidemment bon vent au bébé et à sa famille et quelque part, après je ne sais combien de groupements corporatistes, on ne peut que se réjouir de constater enfin une unité, du moins de surface.

Dans le bureau, on retrouve des diestros aussi différents que Miguel Ángel Perera, El Juli, El Fundi, Juan Diego et Ángel Gómez Escorial, gage que toutes les conditions et tendances seront représentées pour œuvrer dans la même direction.

Après avoir été séparés, voire divisés, cette apparente réconciliation devrait peut-être favoriser un pas en avant dans le bon sens, celui de défendre leurs légitimes intérêts, certes, mais aussi de se pencher sur l’avenir de la Fiesta en regardant la réalité en face et en tenant compte des aspirations de ceux qui les nourrissent, les aficionados. Car si la tauromachie ne peut se passer des toreros, elle ne peut pas non plus se mettre en travers ceux qui les font vivre et qui parfois se sentent un peu trop occultés.

A une époque où elle ne va pas forcément toujours dans le vent de l’histoire, il serait grand temps que tout le monde en prenne conscience pour faire en sorte  que ceux qui en vivent en tirent les légitimes bénéfices sans que ceux qui l’alimentent se sentent pris pour les dindons de la farce, les intérêts des uns ne devant pas aller à l’encontre de ceux des autres… Question d’équilibre. Et de survie.

Bon courage à Manzana et ses acolytes du bureau, souvenons-nous que l’union fait la force, reste à l’utiliser à bon escient. Il y a encore du boulot…