Dimanche 28 Avril 2024
PATRICE
Mercredi, 16 Février 2022
pq16ph
 
 Ailleurs, il y a longtemps…
 
Il y a longtemps.
Fin d’été.
 
Un an après.
Le 15 août 2005.
 
Celui de « Vanille » de Parladé.
Et de la vuelta à l’oreille.
 
De Morante au Puerto.
Un coq noir à la main.
 
Ailleurs.
 
Entre Las Cabezas de San Juan et Sanlúcar.
 
Dans le campo, des lapins et des cailles.
Derrière l’horizon, l'océan.
 
Un endroit comme un garage.
Au fin bout d’une rue en pente.
 
Au mur une tête de toro.
Les dents ont été remplacées par des clous.
 
Un piso de serin.
Des visages de coutil.
 
Des mains comme des poings.
Des voix de tabac noir.
 
Dans un coin, un vieux.
Sur son chapeau une étiquette : "Buvez la manzanilla de Sanlúcar".
 
Entrouverte, la porte est calée par un parapluie.
Une voisine en peignoir vient boire un canon.
 
Le thermomètre affiche 38.
Et les cigognes claquent du bec.
 
Au menu, manzanilla et menudo.
Y cante de postre.
 
Nada más.
Mais nada menos.
 
Des gens simples.
Des gens heureux.
 
Et, dans une langue.
Presque inaccessible.
 
Des anecdotes taurines.
Dont deux sur « Guerrita ».
 
À de jeunes toreros qui le questionnent :
« Maestro, qu'est ce qui est le plus difficile à faire en piste ? »
Réponse : « Cracher. »
 
Au roi Alphonse XIII qui l'invite à jouer aux échecs :
« Sire, je vous remercie, mais je ne joue pas à ce jeu de pédales ! »
 
Ailleurs.
Il y a longtemps…
 
Patrice Quiot