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Dimanche, 27 Mars 2022
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Erase una vez : Vicente Hong Chikee… (2)
 
… On dispose de peu de données sur Hong entre les années 1912-1923. 
 
On sait qu'il reçut une cornada qui faillit lui coûter la vie à Aguascalientes, qu'il quitta provisoirement le monde de la tauromachie et obtint un poste de consul chinois au Mexique….
 
Il abandonne vite la vie administrative pour revenir a los toros, son obsession.
 
A la fin de 1923, il réapparait dans deux novilladas au Guatemala et, un an plus tard, fait ses débuts à Acho, où il acquiert une renommée qui lui vaut d’être programmé lors des férias suivantes.
 
Cette année-là, en Espagne, débute la dictature de Primo de Rivera et Joselito est mort depuis trois ans ; Pancho Vila est assassiné le 20 juillet au Mexique et, en Allemagne, les sections d’assaut réorganisées en unités combattantes sont placées sous le commandement d’Hermann Goering.
 
Cette année-là, naissent Norman Mailer, Henry Kissinger, Madame Claude et meurent Maurice Barrès et Raymond Radiguet.
 
Joseph Kessel publie « L’équipage », Antonin Artaud « Tric Trac du ciel », André Breton, « Clair de Terre », Paul Valery « Eupalinos ou l’architecte ».
 
Le groupe anarchiste « Los Solidarios » tue l’archevêque de Saragosse et  Manuel García López « Maera » terminera leader de l’escalafón avec soixante-quatre corridas dans son esportón.
 
Le 10 juillet 1926, Hong s'embarque pour la Colombie et le Venezuela accompagné de son apoderado Juan Leppiani avec l'intention de triompher définitivement lors de la saison 1927 pour s’ouvrir les portes de l’Espagne.
 
Selon « La Lidia » : «Es de esperar que el asiático torero Vicente Hong, muy conocido por México y el Perú, sea una de las mayores novedades taurinas y constituya una gran atracción, por la forma en que se presenta, que es asombrosa y de gran lujo por los fantásticos y raros trajes chinos que viste ».
 
Quand il arrive en Espagne, Hong déclare : « Llevo toreadas más de cuatrocientas novilladas, que de todas ellas la que más dinero le dio a ganar fue una en Lima por la que le abonaron la suma de diez mil dólares ».
 
Mais malgré sa faconde, son exotisme et son rêve de réussir et de retourner en Chine pour populariser la tauromachie, Hong ne parvint à toréer en Espagne qu'à partir de la temporada 1930.
 
Premier paseo à Gérone le 1er juin.
 
Puis Barcelone le 19 du même mois (novillos de Villarroel, compartiendo cartel con Rafael Saco « Cantimplas » et el vigitano José Españó, « Niño de la Brocha ») ; trois avis.
 
Ségovie le 22 juin.
 
Palma de Majorque le 29.
 
Tardes sans gloire.
 
Et blessures.
 
Il se présente de novillero à Madrid le 9 juillet.
 
L'attente est énorme et tous les billets de Vista Alegre sont vendus.
 
Compartiendo cartel con Carretero et Levita, Vicente Hong fait le paseo en costume chinois.
 
Braves et nobles (la plupart sont applaudis à l’arrastre), les novillos de Fernando Ardura et l'échec de ses partenaires de cartel lui permettent de tirer son épingle du jeu.
 
« Vicente Hong que hizo el paseo con el traje típico de su país, fue saludado con una ovación. Esta ovación se reprodujo en su primer toro, al lancearlo de capa, quieta la planta, derecha la figura y jugando bien los brazos. No fueron nada más que tres verónicas, pero el público sacó del torero una grata impresión. Con la muleta no pudo hacer nada. Resentido de la última cogida, se vio que el hombre se ahogaba y que no podía casi con los trastos. Varios pases sin perder la cara del novillo, dos estocadas y un pinchazo de efecto fulminante. El público simpatizó con el torero, le ovacionó largamente y le obligó a dar la vuelta al ruedo. Inmediatamente Vicente Hong ingresaba en la enfermería, de donde no volvió a salir por impedirlo el estado de fatiga en que se hallaba, a causa de la herida que aún tiene abierta por la cogida de Palma. » 
 
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Son actuacion lui assure une autre novillada avec le même bétail à El Escorial et des débuts à Saragosse le 24 août (novillos de Gallegos, pour Hong, Joselito de la Cal et José Moreno Andaluz « Morenito de Zaragoza ») où il sert une bonne faena à son premier adversaire.
 
D'autres contrats à Zamora (avec Pedro Padilla, Negro de Caracas et Antonio Noguera « Yerberito » ; novillos de Ananías Escribano) et Jerez de la Frontera, lui permettent d’atteindre un total de onze novilladas, la dernière le cinq octobre à Cuenca.
 
Mais sa carrière allait être courte.
 
Déçu parce qu'en Amérique il encaissait plus de 40 000 pesetas, contre les rares 3 000 qu'il touche en Espagne et parce que le public y était moins exigeant (ce sont les meilleures années de Marcial Lalanda), Hong disparaît soudain et à jamais des radars taurins à la fin de 1930.
 
Cette année-là, à Madrid, le docteur Gregorio Marañón, Ortega y Gasset et le romancier Ramón Pérez de Ayala, forment un « Mouvement au service de la République ». Ortega lance cette célèbre phrase : « Espagnols ! Votre État n'est plus ! Reconstruisez-le ! Delenda est monarchia ! » .
 
En France, où chutent quatre gouvernements de la IVème République, sont publiés « Tandis que j'agonise » de William Faulkner, « Regain » de Jean Giono et « La Voie royale » d'André Malraux. 
 
Cette année-là, Martial Lalanda torée quatre-vingt-sept corridas de toros. Manolete, qui a treize ans, fera ses débuts trois ans plus tard à Barcelone… trois ans avant que naisse le Cordobés. 
 
Quant à Vicente Hong Chikeen : « Es como si se lo hubiese tragado la tierra ».
 
Quoique : « En los diarios La Libertad y El Imparcial de los días 16 y 18 de agosto de 1931 la reseña de una novillada económica, celebrada en Jerez de la Frontera, con bravos novillos de Juan Belmonte con los que Vicente Hong fracasó y se arrojaron nueve espontáneos que torearon hasta cansarse » !!!
 
Et : « En la edición del día 30 de septiembre de 1931 del diario melillense El Telegrama del Rif, se informa, con fecha del día 29, que procedente de América ha llegado esta mañana a Cádiz el torero chino Hong. El próximo domingo actuará en esta plaza de toros en compañía de dos novilleros punteros ».
 
On n’a jamais su si la novillada eut lieu…
 
Misterio y gominola chinos.
 
Sources : Pedro Casado Martín/ Christian Chalvet.
 
Patrice Quiot