Samedi 27 Avril 2024
PATRICE
Mardi, 29 Mars 2022

nim29ph

 

Anniversaire…

Soixante-dix ans.
Ce n’est pas rien.

Et il convient.
Que ça se célèbre.

Bien.
Très bien.

Au mieux.
Si possible.

Pour que la fête soit réussie.
Trois incontournables.

Le lieu.
Le gâteau.
Et ceux qui le partagent.

Pour le soixante-dixième anniversaire.
De la feria de Nîmes.
Les trois sont réunis.

Même si on eût préféré.
Que le carton d’invitation.
Soit un peu autre.

Faisant que la jeunesse explosive et secrète.
De Jules Milhau.
Remplace le pinceau quelque peu convenu de Vincent Bioulès.

Et que l’affiche.
Réserve une chaise.
Aux deux oreilles de septembre dernier d’Adrien.

Mais
Superbe.
Est le lieu.

Bleu, le ciel.
Romaines, les arènes.
Belles, les filles.

Comme une fin de printemps
Les micocouliers en fleurs.
Le rappellent.

Ainsi sont les choses.
Depuis plus.
De deux mille ans.

Et en juin, tous.
Sous le soleil, viendront.
Nous faire la bise d’anniversaire qui convient.

 

nim29h

 

Nîmes.
Pour toujours.

Nîmes.
Ad vitam aeternam.

De chez Lenôtre.
Le gâteau.
What else ?

Domecq.
Of course.
En sus cinco lados.

Pâte à choux d’excellence.
Vérité du goût.
Et moelleux de finesse.

D’Aracena de Parralejo.
A Guadalix de la Sierra de Victoriano.

De Salamanque de Garcia Jiménez.
A Badajoz de Jandilla.

En passant par Mas Thibert.

Luxe de St Honoré.
Avec le piquant d’orties.
De la casta brava.

Légèreté de chantilly.
D’une noblesse.
Qui jamais n’écœure.

Brillant de caramel.
Délicieusement craquant.
Sous la dent.

Et qu’on garde.
Longtemps en bouche.
De Calvas à La Placette.

Toros de plaisir.
Gâteau de bon goût.
Pour un bel anniversaire.

Trop de sucre.
Trop de doux.
Diront les réboussiés.

Qui, pour cette circonstance.
Eurent préféré le maïs sauvage des fieras de Gascogne.
A l’onctuosité en fougasse d’Aigues-Mortes de ceux d’ici.

Peut-être.
Ont-ils raison.
Mais que ceux-là sachent.

Que Nîmes en féria aime les baisers volés.
Des flirts de plage.
Et de Porte des Consuls.

Les passes simples et libres.
Données au centre.
Et les estocades de plaisir.

Les olés populaires de Pégoulade.
Qui, joyeux, dégringolent.
Du haut des amphis.

Pour les offrir sans façon.
Ni rubans et paquets cadeau.
A ceux qui, en bas.

De Curro Díaz du vendredi.
A Tomás Rufo du lundi.
En passant par Juan, Rafi, Léa, Solal et Lalo.

Se la joueront avec le courage.
Du Bernard Lazare qui défendit Dreyfus.
Et celui des crocodiles du Kader de Jean Bouin.

Pour souffler comme il se doit.
Et comme tous auront le cœur à le faire.
Les soixante-dix bougies de la Féria de Pentecôte…

Patrice Quiot