On ne peut pas dire que la Feria de Abril se prépare dans la sérénité…

En effet, depuis quelques temps, il semble bien que l’autorité soit remise en cause, celle de Carmen Tovar en premier lieu, la déléguée de la Junta de Andalucía étant accusée d’abus de pouvoirs et de favoritisme. Entourée de Francisco Menacho, son conseiller, et de Luis Partida, le directeur des spectacles publics, elle fait la pluie et le beau temps en matière de nominations et depuis au moins deux ans, ça grogne ferme dans le milieu des aficionados, principalement des abonnés.

S’il fallait encore une pièce au dossier pour mettre de l’huile sur le feu, la démission de Paco Teja, qui faisait partie du corps des présidents, vient à point nommé. Ce n’est pas le premier à vouloir quitter le navire et plusieurs présidents emblématiques l’ont précédé. Pour l’heure, on ne sait pas encore trop bien si cette démission sera définitive ou simplement un moyen de faire pression sur une autorité qui semble avoir perdu le Nord…

A cinq jours de l’ouverture de la feria, cette situation n’est franchement pas un signe de quiétude chez ceux qui ont la charge administrative et technique de cette grande manifestation. Avec en filigrane un conflit larvé entre le corps de la police nationale et celle de la région autonome. Et bien sûr, la politique n’est pas exempte. Qu’est-ce qu’il peut sortir de ce panier de crabes, qu’est-ce que la Fiesta peut y gagner ?

Assurément pas grand-chose, et en définitive, quoi qu’il se passe dans les coulisses, on regardera avant tout en direction du ruedo car c’est bien le plus important. En espérant que du haut du palco, chacun tire dans la même direction, dans une parfaite cohérence, celle dont doivent être porteurs tous ceux qui représentent l’autorité, non ?