Vendredi 19 Avril 2024
Arles : triomphe de Juan Bautista
Samedi, 23 Avril 2011

a-jb23jj

L’Arlésien s’est imposé sur ses terres, sortant a hombros pour avoir coupé les deux oreilles de son premier Cuvillo, le meilleur d’un envoi passablement « descafeinado »…

La journée débutait mal à cause d’une météo capricieuse qui contraignit les organisateurs à annuler la novillada matinale. On sentit en fin de journée une petite amélioration et finalement, après débâchage et une légère injection de sciure, le « ruedo » s’est avéré praticable…

Devant deux tiers d’entrée environ, la corrida peut se résumer au succès de Juan Bautista, qu’on a vu très confiant et « assis » face au meilleur toro d’un lot de Núñez del Cuvillo passablement décevant à cause principalement de moteurs trop rapidement grippés. Dommage, d’autant plus que du côté de la carrosserie, il n’y avait rien à redire.

Juan Mora n’en fait pas plus que ce qu’on peut lui demander. Son retour aux manettes se justifie par une torería allurée, quelques gestes « à l’ancienne », sans engagement excessif, certes, mais avec un métier accompli et un sens esthétique qui lui permettent de passer aisément de passer la rampe, sans excès d’éclats, mais de façon très digne. Saluts aux deux.

a-jm23m

Juan Bautista a enfin touché dans son arène un  adversaire lui permettant d’afficher ses bonnes dispositions de ce début de saison. Son premier Cuvillo avait suffisamment de race pour supporter avec noblesse des échanges soutenus instrumentés avec cohérence et ligazón. Deux oreilles qui lui assuraient une sortie par une grande porte. Son actuation au cinquième n’eut pas tout à fait le même éclat, Jean-Baptiste donnant tout de même le change face à un opposant qui perdit son sabot gauche, ce qui le contraignit à clore les débats avant le terme escompté.

a-jb23j

Quant au Fandi, toujours aussi entreprenant, surtout au second tercio, il ne parvint jamais, ou trop rarement, à trouver une opposition conforme à sa tauromachie, son premier manquant de transmission et l’ultime se montrant avisé, au point de lui infliger un carton jaune sans conséquences. Applaudissements aux deux. 

a-ef23f