Jeudi 28 Mars 2024
Signes du toro
Dimanche, 24 Avril 2011

A Arles, aujourd’hui, on a vu du toro…

Remarquez, ce n’est peut-être pas très surprenant, puisque ce dimanche pascal était marqué sous son signe... Mais, quand même… Habitué des corridas par ci, par là, deux lots de toros comme on a vus en ce dimanche à Arles, ça ne court pas les rues…

rib24g

Je sais, aucun n’a fait l’unanimité, mais dans l’ensemble, voir autant de tercios de piques intéressants, de toros présentés, avec du trapío, des cornes, parfois de la caste, du caractère, de la puissance, tout en permettant, à condition de s’adapter à leur  tempérament, de couper des oreilles, on ne le voit pas forcément tous les dimanches...

fy24g

Alors voilà, quitte à me faire quelques ennemis de plus, je le dis franchement, je me suis régalé en ce dimanche arlésien pour avoir vu des toros, qui n’avaient certes pas des allures de carretones ou de victimes expiatoires, des animaux qui exigeaient, qui défendaient leur peau, qui refusaient d’être de simples faire valoir… Une espèce de journée à l’ancienne, qui nous a rappelé que la corrida pouvait être autre chose qu’une magnifique vitrine pour esthètes, mais aussi une réserve d’animaux sauvages, bravos, qui requièrent en face de vrais lidiadores…

Dans cette optique, autant je suis content pour le Juli qui a encore frappé un grand coup à Séville, autant je le suis encore plus pour un Miguel Abellán qui se bat depuis des années pour sortir la tête de l’ornière… ou pour les Fuente Ymbro et les pupilles d’un Olivier Riboulet, qui conforme à son caractère et sa manière de considérer l’élevage du toro bravo, ont montré aujourd’hui que la corrida pouvait être aussi affaire d’une certaine orthodoxie. Avec ses qualités et ses défauts, certes, mais tellement proche de ce que certains ont voulu nous éloigner…