Jeudi 25 Avril 2024
SÉVILLE
Vendredi, 06 Mai 2022
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Plus de torería que de toros dans la Maestranza avec la palme à Andrés Roca Rey, n’en déplaise à une autorité perdant les pédales sur la fin…
 
Beau temps, no hay billetes. Six toros de Núñez del Cuvillo plus un sobrero du même fer (2 bis), l’ensemble ne donnant qu’un piètre jeu la plupart du temps. 
 
Morante de la Puebla : silence puis oreille.
 
Juan Ortega : silence aux deux.
 
Andrés Roca Rey : deux oreilles puis atraco suivi de deux vueltas clamorosas.
 
Corrida comprenant d’excellents moments grâce au talent de trois maestros venus exposer une torería élégante et stylée, bien en adéquation avec le lieu. Pour que la fête soit complète, il leur aurait toutefois fallu une adversité à la hauteur, ce qui n’a pas été assez souvent le cas.
 
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Morante de la Puebla s’est distingué avec son capote vert dès l’accueil de son premier. Par la suite, peu de choses à cause d’un opposant qui ne lui laissa aucune option. Ce fut mieux avec le cuarto, Morante faisant chavirer le cirque en début de faena, se postant au centre pieds joints touchant sa montera pour un cartucho de pescao du plus bel effet. Par la suite, celui de la Puebla alterna des séries templées, au goût de l’assistance, mais si le toro ne dura guère, il reçut logiquement un trophée bien en rapport avec la qualité de la gestuelle affichée. 
 
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Juan Ortega est manifestement venu avec l’intention de crever l’écran, mais il eut d’abord l’infortune de voir son premier être remplacé par un sobrero de la même maison qui ne tint pas la distance. Avec le quinto, ce fut un peu pareil, quelques beaux gestes, de la finesse dans ses mouvements, mais pas d’option de casser la baraque devant un adversaire aux qualités bien discutables. Le talent était là, l’envie aussi, davantage que de réelles possibilités de s’illustrer. Otra vez…
 
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Andrés Roca Rey encaissa d’abord un double trophée au terme d’une faena comprenant d’excellents passages instrumentés avec autorité et temple, le tout étant conclu par une demie. Au dernier, le Péruvien, qui avait brindé à ses parents, s’engagea dans un trasteo décidé, avec notamment plusieurs cambios agenouillés au centre, pour parvenir à obtenir un autre pavillon, celui qui l’aurait autorisé à repartir par la Porte du Prince. Son toro ne l’aida guère, alors pour relever la sauce, Andrés opta pour un final encimista qui lui valut au passage une spectaculaire voltereta, le tout étant conclu par entière efficace libérant une pluie de mouchoirs qui laissa le président de marbre. Au total mépris de l'exemplaire de son règlement… auquel il devait manquer quelques pages !
 
(photos : Maestranza)