Jeudi 28 Mars 2024
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Vendredi, 20 Mai 2022
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Carte de visite d’actualité : San Isidro…
 
San Isidro est un des saints les plus importants de l’histoire de Madrid.
 
C’est le patron de la capitale et sa figure est connue dans la culture populaire pour représenter le désir de la vie simple des paysans et le contact direct avec la nature.
 
Depuis 1620, les Madrilènes célèbrent San Isidro «Labrador», patrón de las profesiones del campo, et sa commémoration représente une des fêtes les plus importantes de la ville.
 
San Isidro est né à Madrid en 1082, au n°1 de la calle del Águila, dit la tradition, quand la ville appartenait encore au royaume de Tolède dans l’Espagne musulmane, connue alors comme el Al-Andalus.
 
Selon les sources, ce fermier mozarabe était au service de plusieurs seigneurs féodaux dont la famille Vargas dans le quartier qui est aujourd’hui Carabanchel. 
 
San Isidro a aussi vécu dans l’Estrémadure espagnole, une zone militaire instable, qui se trouve près de la frontière entre les royaumes chrétiens et musulmans.
 
Forcé de se déplacer avec sa famille à Madrid en raison du déploiement militaire des forces de l’émir Ali Ibn Yusuf en l’an 1110, il rencontra alors sa femme María Toribia, dont il eut un fils.
 
Mort en 1172 à l’âge de 90 ans, San Isidro a été béatifié à la demande populaire par le pape Paul V le 14 juin 1619 et le 12 mars 1622, il fut canonisé par le pape Grégoire XV.
 
Enterré à la paroisse San Andrés, son corps qu’on raconte demeuré intact fut, quarante ans après, transféré dans l’église du même nom.
 
En 1769, les reliques de San Isidro et celles de son épouse sont transférées à la Iglesia colegiata de San Isidro el Real au numéro 37 de rue de Tolède, à environ 400 m au sud de la Plaza Mayor.
 
Parmi les miracles de San Isidro décrits dans le Codex de la légende de San Isidro, on retrouve le salut d’un âne prêt à être dévoré par un loup affamé, la multiplication du blé pour des pigeons affamés, la multiplication de la nourriture, l’injonction aux bœufs de travailler seuls pendant qu’il priait et la méditation pour obtenir des pluies au printemps.
 
Mais son miracle le plus connu, et non décrit dans ce Codex, est le miracle du puits.
 
Un jour, son fils tomba dans un puits et San Isidro, par la prière, provoqua la montée des eaux du puits, ce qui lui permit de récupérer son fils.
 
Le puits se trouve actuellement dans le musée de San Isidro à Madrid, plaza de San Andrés, 2.
 
On attribue à San Isidro le pouvoir de trouver facilement de l’eau.
 
C’est pourquoi, en mai, lors de la fête de San Isidro, les gens boivent de l’eau bénite comme il était de coutume au XVIème siècle, après la procession qui a lieu dans la Pradera de San Isidro.
 
Puis, les gens s’installent dans les prairies de San Isidro pour pique-niquer, manger des beignets et boire de la limonade.
 
Les festivités ont lieu au cours de la deuxième semaine de mai : danses régionales, bals populaires sur la Plaza Mayor, semaines gastronomiques, fêtes de quartier, corridas, événements religieux, sportifs sont organisés.
 
Parmi les autres activités du Festival de San Isidro, on retrouve aussi des concerts, des visites guidées, des géants et grosses têtes autour de la ville, des proclamations, des concerts de musique traditionnelle et de zarzuela, des spectacles de son et lumières et des danses populaires comme le chotis.
 
La tradition veut que les hommes et les femmes s’habillent en chulapos et chulapas, costumes traditionnels de la classe ouvrière de la fin du XIXème siècle. 
 
Datos 
 
Chulapos et Chulapas
 
e 15 mai (jour férié en Espagne), beaucoup de madrilènes mettent le costume traditionnel (ou un élément du costume !). Les hommes et petits garçons enfilent le costume de Chulapos et les femmes et petites filles celui de Chulapas.
 
C’est le costume traditionnel de Madrid que portent les madrilènes pour les fêtes traditionnelles (pour les fêtes de San Isidro et San Paloma principalement).
 
Les termes « chulapo » et « chulapa » datent du XIXe siècle. Ils faisaient référence aux Madrilènes traditionnels habitant le quartier de Maravillas (Malasaña).
 
A cette époque, il existait d’autres termes pour désigner différents groupes d’habitants de Madrid. La différence entre les différents termes dépendait notamment du domaine d’activité de la personne, du quartier… et chaque groupe avait des costumes qui leur étaient propres.
 
Le terme des chulapos/chulapas et leurs costumes sont restés à travers le temps (plus que d’autres termes existant à l’époque) pour devenir l’habit traditionnel des Madrilènes encore aujourd’hui lorsqu’il y a une fête.
 
Le costume traditionnel des chulapas : chemisier blanc, jupe à pois, tablier coloré, foulard sur les cheveux avec un œillet, un châle de Manille (les originaux sont en soie brodés avec des franges, accessoire typique du flamenco également).
 
Le costume traditionnel des chulapos : un gilet ou une veste courte avec un œillet sur le revers, un pantalon sombre, une casquette appelée parpusa, une écharpe blanche autour du cou.
 
Le Chotis
 
Il y a des costumes traditionnels mais aussi une danse traditionnelle : Le Chotis.  C’est une sorte de polka se dansant à deux.
 
Gastronomie isidril
 
Entre las comidas más típicas de San Isidro destacan por supuesto el cocido madrileño, los entresijos y canillejas, un buen bocata de calamares o unos clásicos y deliciosos pinchos de tortilla.
 
En un día tan madrileño y español tampoco pueden faltar los productos castizos como un buen jamón ibérico o una espectacular paella.
 
DULCES DE SAN ISIDRO
 
Cuando llega el tema de dulces todos sabemos qué toca en San Isidro las rosquillas.
 
En temas de rosquillas de San Isidro hay todo un mundo y con el paso de los años se han ido elaborando nuevas recetas, aunque las de toda la vida son las “tontas” y las “listas”.
 
Además, también contamos con otros dulces típicos de esta fiesta, como los pestiños o los bartolillos.
 
BEBIDAS TÍPICAS DE SAN ISIDRO
 
Lo más común para este día es la limonada, que en Madrid es típico realizarla con vino, limón, azúcar y fruta troceada (normalmente manzana).
 
Tampoco puede faltar el vino dulce, el chato de toda la vida que puede acompañar cualquier plato y aperitivo, y además, ¡ es perfecto para brindar !
 
Patrice Quiot