Mardi 16 Avril 2024
PATRICE
Vendredi, 27 Mai 2022
 jpd27ph
 
Vu à la télé : Lettre à Juan Pedro Domecq…
 
A l’issue de la corrida d’hier à Madrid, je me suis imaginé un courrier à l’excellent Juan Pedro Domecq Morenés. Je vous en livre ce qui aurait pu en être la teneur, sachant que vous saurez en respecter le caractère strictement personnel.
 
« Mon cher ami,
 
Je me permets de venir vers vous pour vous faire état de mon trouble en ce qui concerne votre élevage depuis disons un gros mois.
 
Que s’est-il passé, amigo, le dimanche de Pâques, chez vous, à Séville ? 
Une présentation plus que limite et deux de vos toros renvoyés aux corrales, le tout en présence de l’Infante.
C’est un peu trash, non ?
 
Que s’est-il passé, compère, au même endroit le 3 mai avec des pensionnaires vôtres manquant de race et de force ? 
Et, cerise sur le pastel, rappelez-vous que c’est le Parladé, votre deuxième fer, qui a presque sauvé l’après-midi.
Etonnant quand même.
Dont you think so ?
 
Que s’est-il passé, mon cher Juan Pedro, à Madrid, le 21 mai à l’occasion de l’encerrona de l’ami Ureña ?
 
Je ne vous ferai pas l’injure de vous rappeler le cinquième toro qualifié « d’infâme et laid » qui portait votre fer, protesté à cause de son manque de présence, qu’il a pris deux piques dans le désordre, s’est agenouillé comme un dévot devant la Purísima au point d’être renvoyé au corral et remplacé par un pupille du Conde de Mayalde.
 
Ça a du quand même vous faire drôle, à vous «Ganadería Real »,  titulaire du fer au V ducalement couronné, à l’ancienneté remontant au 2 août 1790, de vous voir ainsi remettre à une place qui n’est pas digne de votre rang, non ?
 
Que s’est-il enfin passé ce jeudi 26 mai à Madrid ?
 
« Un desfile de lo contrario del toro bravo. La clamorosa falta de casta, retratada en esas embestidas a la defensiva y ese andar cochinero ha sido determinante para el fracaso estrepitoso de una tarde que ingenuamente muchos esperaban con ilusión » a écrit un de vos compatriotes avec lequel vous ne partiriez sûrement pas en congés.  
 
Certes, vous avez répondu en admettant : « la falta de bravura, destacando por encima del resto ‘al tercer y quinto toro, que sin ser buenos, el tercero fue un toro exigente y el quinto tuvo clase, ambos tuvieron buen fondo’.
 
Mais quand même, admettez, cher ami, que mon trouble à des raisons d’être quand dans ma bonne ville de Nîmes, je me rappelle de « Desgarrado » du 23 septembre 1990 et des deux oreilles d’Emilio, de « Coqueto » du 21 septembre 1991 et de celle de Curro, de la vuelta al ruedo d’«Inflexible» le 6 juin 1992, d’ «Intrigante » le même jour et des deux oreilles de Julio et ce même 6 juin d’ « Interprete » et des deux oreilles de Fernando.
 
Je ne peux non plus oublier les oreilles coupées à « Tomatero » par Chamaco, la vuelta al ruedo d’Ojeda le 17 mai 2002 avec » Presumido », et l’indulto d «Anheloso» du 30 mai 2004 par Enrique.
 
Je m’arrête là pour ne pas vexer votre naturelle modestie, mais convenez qu’au vu de ce que je connais de vous, les échecs de ce dernier mois m’interrogent.
 
Mais la presse spécialisée m’informe que vous allez lidier prochainement : 
 
Le 28/05 à Priego de Córdoba.  
Le 12/06 à Jaén pour le seul contre six de José Tomás.
Le 17/06 à Granada. 
Le 25/06 à Alicante.
Le 10/07 à Estepona.
Le 25 et le26/07/2022 à Santander.  
Et le 25/09/2022 à Séville.
 
Restant sur mes interrogations, vous souhaitant bonne chance et dans l’attente espérée de vos précisions en la matière recevez mon cher ami, l’expression de mon meilleur souvenir ».
 
 Datos 
 
Plaza de toros de Las Ventas (Madrid).
 
Decimonoveno festejo de la Feria de San Isidro. Lleno de ‘No hay billetes’ de entrada. 
 
Toros de Juan Pedro Domecq, bien presentados, aunque desiguales de hechuras. 
 
Corrida muy deslucida, sin opciones de triunfo. El menos malo, el 5º, que tuvo más clase, aunque le costaba a partir del tercer muletazo. El tercero, con movilidad, pero sin clase y embistiendo con el pitón de fuera cuando se le exigía. 
 
El resto, para olvidar. 
 
MORANTE DE LA PUEBLA, pitos y bronca. 
JUAN ORTEGA, silencio y ovación. 
PABLO AGUADO, silencio y silencio tras aviso. 
 
 Patrice Quiot