Jeudi 18 Avril 2024
PIQUES (suite)
Mardi, 31 Mai 2022
cast31ph
 
Communiqué de la Fédération des Sociétés Taurines de France à propos de la règlementation sur les piques…
 
La FSTF parle de la pique française
 
Après les couacs de l'année 2021, il est temps de résoudre les imperfections qui nuisent à l'application de la décision prise par l'Union des Villes Taurines de France d'imposer une pique française réglementaire, choix confirmé par elle dernièrement en Assemblée Générale le 24 mai 2022.
 
En effet, le couac vécu ce dimanche à Alès ne mérite pas de ternir le week-end de taureaux français conclu par les espérances apportées par les « Curé de Valverde ».
 
Les causes néfastes liées à l'utilisation de piques non réglementaires ont des solutions faciles à mettre en œuvre.
 
L'UVTF doit sans tarder amender l'article 62 du Règlement Taurin Municipal Français pour le rendre indiscutable dans son application. En effet, ce choix d'une pique unique réglementaire - la pique française, dite Bonijol - doit permettre sa fabrication par tout fournisseur et respecter ainsi le droit de la concurrence. Pour cela, il suffit que le règlement en décrive les caractéristiques et en fixe les cotes techniques, ce qui n'est pas le cas.
 
Il est dommageable que ces recommandations évidentes formulées par la Fédération des Sociétés Taurines de France en décembre 2019 sur sollicitation de l'UVTF n'aient pas été retenues par cette dernière. Il n'est jamais trop tard pour mieux faire.
 
En marge de cette « affaire », le déroulement des faits a illustré la nécessité de vigilance qui doit guider l'accompagnement d'une corrida. Cette vigilance garantit des pratiques éthiques pour un combat loyal en totale équité. Pour ce faire, la présidence doit pouvoir compter sur des délégués aux piques et des alguazils en mesure d'intervenir. Dans ce domaine, la FSTF dispose de modules de formation et d'outils d'aide à la décision conçus par le Corps des Présidents et Alguazils de Corrida qui s'efforce de contribuer au respect du Règlement Taurin Municipal Français dans les arènes nationales. Ces dispositifs sont libres d'accès et le CPAC est à la disposition des CTEM qui sollicitent son intervention.
 
N'accablons pas les organisateurs alésiens, n'accablons pas la cuadra de caballos, les causes du dysfonctionnement relèvent d'initiatives individuelles qui ont exploité les insuffisances du règlement. Ce sont les suites qui seront données à cette affaire regrettable qui comptent, il en va en effet de la crédibilité de la corrida en France.
 
Gageons que l'UVTF saura réagir et saura prendre les mesures nécessaires au respect de ses propres décisions avant les ferias majeures de Vic Fezensac et Nîmes qui se profilent…