Mardi 16 Avril 2024
PATRICE
Mardi, 31 Mai 2022
lat31ph
« Latino»…
Il y a bien longtemps.
C’était le «Taxi Bar».
«Sur l’Amiral».
Comme on disait.
Moi.
J’étais «Du Victor».
Deux mondes.
Différents.
Que seulement.
Réunissaient.
Les grosses.
Et belles bagarres.
C’était le Nîmes.
Des mid-sixties.
Edgard Taihades, «Mimile».
Et Kader.
Masson
Bichette et Pauline.
En étaient.
Les figuras.
Comme l’étaient.
Un Camino de vingt-cinq ans.
Un Cordobés.
De vingt-huit.
Et un Manuel Jiménez Díaz «Chicuelo II».
Mort en plein vol à trente ans.
Quand les lendits de l’USEP.
Remplissaient les arènes.
C’était le Nîmes.
De ma jeunesse.
« Celui de l’époque.
 Où le tabac de Monsieur Raynal.
 Rue Rangueil.
 Avait un rideau en perles de bois» écrit Jacques.
Et dont je me souviens.
Avec tendresse.
Je n’étais.
Jamais allé au «Taxi Bar».
Et ne fréquentais.
L’Amiral.
Que pour faire réparer.
Ma mobylette chez Tendil.
Ou, avec mes parents.
Pour acheter des habits chez «Raphaël habille bien».
Aujourd’hui.
Quand je suis à Nîmes.
«Le Latino».
Est ma querencia.
Mon sitio.
Predilecto.
C’est un endroit.
A l’ancienne.
C’est un endroit.
Que j’aime.
A côté.
De chez ma fille.
Et près.
De la rue Fénelon de nos parents.
De la terrasse, sous les micocouliers.
D’un côté, on devine l’Esplanade.
Et de l’autre
On sait qu’il y a les Carmes.
Pas loin.
Les arènes.
Et dans le ciel.
Des pigeons.
En long.
Le bar.
Et des habitués.
Tous.
Au même accent.
Celui.
Qui me scotche.
De bonheur.
Avec la bouteille de Ricard.
Qui demeure sur le comptoir.
Comme.
Il se doit.
Quand on ignore.
Le rance.
On y parle
De tout.
De foot.
De politique.
De tout.
Mais pas de rien.
On brassège.
Les idées.
On boulègue.
Les mots.
Car à Nîmes.
«On aime.
De parler».
Comme on dit.
Et «Le Latino»
Ne déroge pas à l’usage.
Bien sûr
On y parle aussi de toros.
Mais.
D’une façon douce.
Sans vague.
Sans s’engatser.
On prend des nouvelles du mundillo.
Comme on en prendrait de la famille.
On aimait Christian.
Comme on aime Léa, Rafi et Solal.
Tout simplement.
D’une façon naturelle.
Et je n’y ai jamais entendu.
Une méchanceté.
Quand il fait beau.
Des fanfares viennent y jouer.
Et le trottoir.
Déborde d’amitié.
Seul.
Assis à une table.
Je regarde.
Et me régale.
   
steph31h
 
Claude, Stéphane.
Et Carole en sont les tauliers.
carole31h
 
Titou.
Va de brega le week-end.
hugo31h
 
Et Hugo, plus tard.
Prendra peut-être la relève.
Je crois qu’avec eux.
Et les autres.
Si Dios.
Quiere.
Je pourrais.
Devenir bon collègue.
Et le 31 mai.
Eddie y a signé.
La contre affiche.
De la Feria de Pentecôte.
Qui débute.
Vendredi.
C’est «Le Latino».
Au 4 Bd Amiral Courbet.
Et c’est à Nîmes.
Pardi.
Patrice Quiot