| OLSINA/ISTRES |
| Mercredi, 08 Juin 2022 | |||
 Dans huit jours, coup d’envoi de la Feria d’Istres 2022, avec notamment l’alternative de Carlos Olsina, récemment rencontré…
Si le jeune Biterrois a fait partie de cette génération de novilleros perturbés dans leur marche en avant par la pandémie, il va être temps dans une semaine de tourner la page pour enfin pouvoir jouer dans la cour des grands.
 Affiche réalisée par Benoit Bay
En effet, le samedi 18 juin, l’appel du Palio sera historique pour lui puisqu’il défilera aux côtés de son parrain José Mari Manzanares et son témoin Paco Ureña pour affronter les toros de Jandilla…
Rencontré en début de Feria de Nîmes à l’Atria lors de l’exposition des toreros français qui avaient sauté à Saint-Sever il y a cinquante ans, Carlos m’a livré ses impressions par rapport à cette importante échéance dans son plan de carrière…
 « Je suis venu pour soutenir l’initiative de nos ainés car je pense que c’est grâce à eux que la machine a pu s’enclencher en France. Ils ont fait naitre des passions et il m’a donc semblé important de leur rendre hommage.
En ce qui me concerne, j’arrive enfin à l’alternative, heureux de recommencer quelque chose. C’est le dernier échelon pour les toreros et ça représente un rêve de gosse qui va devenir réalité dans quelques jours. Le cartel me plait beaucoup, ainsi que les Jandilla que j’ai eu l’occasion de voir en allant tuer un toro dans la finca il y a peu. Ça s’est très bien passé et j’ai pu ainsi voir le lot pour Istres.
Tous les feux sont au vert pour que ce soit une belle alternative. Après, on sait comment sont les toros, on n’est jamais sûr de rien, mais de mon côté, je me suis préparé du mieux possible. En fait, si ma préparation a changé, c’est surtout par rapport à ma maturité et les enseignements de ma temporada précédente qui ne s’était pas aussi bien passée que ce que j’aurais voulu.
J’ai donc essayé de travailler les points qui avaient le moins bien marché, en particulier dans le domaine physique pour lequel j’ai accentué mon entrainement, ainsi qu’au niveau artistique où j’ai entrepris un énorme travail avec Lolo et bien sûr depuis que Swan Soto a pris le relais. C’est quelqu’un qui m’apporte beaucoup sur le plan technique comme artistique et depuis novembre dernier, on a entrepris un entrainement quotidien, que ce soit à Béziers, Nîmes ou Séville. On est très souvent ensemble et j’espère bien récolter les fruits de ce travail à Istres !
Pour clarifier, on me pose souvent la question de savoir où je vis, alors c’est très clair, mon port d’attache est depuis longtemps chez la famille Quinta, à Gerena, ce sont eux qui m’ont bien accueilli et m’ont offert de bonnes possibilités de pouvoir m’entrainer Actuellement, je fais davantage d’allers-retours, mais je reste tout de même basé en Espagne…
 Pour l’heure, je reste focalisé sur ma prochaine alternative, mais j’ai déjà d’annoncé un contrat chez moi, à Béziers le samedi 13 août, où je serai opposé à des toros de Margé avec Antonio Ferrera et Alberto López Simón.
On sait comment ça se passe quand on prend l’alternative et franchement, je suis conscient que j’ai entre Istres et Béziers quatre toros pour commencer à m’ouvrir le chemin en montrant ma progression et démontrer que je peux devenir quelqu’un d’important dans ce milieu. Chaque corrida se gagne « a golpe » et ça commencera dès ces deux courses.
Avec Swan, on est beaucoup plus qu’amis, on a un rapport de grand frère, de toreros, on est très liés personnellement et professionnellement. C’est quelqu’un avec qui je peux me livrer et c’est tout simplement une bonne personne… »
 Au moment de prendre ce virage ô combien important qu’il attend depuis pas mal de temps, on lui souhaite bien sûr de le négocier du mieux possible, avec comme cerise sur le pudding d’autres engagements qui puissent étayer encore plus sa première temporada de matador de toros. Suerte, Charles !
|
