Jeudi 28 Mars 2024
Couscous
Lundi, 02 Mai 2011

Je n’entre jamais dans une pizzeria pour y commander un couscous…

 

Ainsi, quand je me rends aux arènes, je sais toujours non pas ce que je vais y voir, je ne suis pas devin, mais ce qu’il est possible que j’y voie. Et ce que je suis sûr de ne pas voir !

A partir de ce mardi, je serai à Séville jusqu’à la fin de la feria puis, grâce à l’AVE, je me retrouverai à Madrid pour les neuf premiers jours de San Isidro… Séville et Madrid, deux arènes antinomiques s’il en est, mais deux temples, même si l’air du temps a tendance à en écorner un poil le caractère, pour ne pas dire la catégorie. Mais quoi qu’il en soit, on ne va pas à Las Ventas comme à la Maestranza, pas plus qu’on ne va à Vic comme à Nîmes, ou à Dax comme à Céret, et je fais partie de ceux qui pensent pouvoir trouver leur bonheur autant dans les unes que dans les autres. Pas forcément avec les mêmes ingrédients, mais avec autant d’intérêt et d’attente…

Aller aux toros avec en tête ce que peut dégager telle ou telle arène, tel ou tel cartel, c’est déjà un gage de ressentir au mieux ce qui s’y passe, en accord avec l’esprit du lieu et le contexte du jour. Ainsi, ce mardi, mes premières émotions de mes retrouvailles sévillanes iront pour Esaú Fernández et son mentor, Manuel Espinosa « El Lolo de Camas », ancien picador du Cid. Je croiserai les doigts pour eux depuis mon tendido pour que le doctorat du novillero camero, parrainé par Morante avec le Cid pour témoin, marque sa jeune carrière d’un succès retentissant.

C’est aussi ça la corrida, une aventure humaine qui dans la coulisse fait une belle part au rêve. Dans les doutes et la peur, mais toujours avec l’espoir de voir jaillir la lumière au bout du tunnel. Suerte, amigos…