Oreille pour El Cid et Daniel Luque…

Donnée par temps ensoleillé, cette corrida de Torrehandilla (2, 3 et 6) et Torreherberos, les autres, plus un sobrero du même fer pour remplacer le quatrième, a révélé plusieurs facettes, dont les principales ont tout de même été une certaine faiblesse et un fonds de mansedumbre. A la sortie, un ami sévillan me disait qu’il avait l’impression de sortir d’un bazar dans lequel on vend un peu de tout !

Face au meilleur de cet envoi bicéphale, le premier, El Cid (oreille et silence) empocha un trophée au terme d’un trasteo appliqué composé de plusieurs séries droitières templées et ajustées, les choses se gâtant un peu sur l’autre rive. On notera au passage le brio d’Alcalareño avec les palitroques.

Avec le quatrième, ou plutôt son remplaçant, le maestro de Salteras ne put aggraver le score face à un opposant aux forces limitées et manquant singulièrement de répondant.

Il est indéniable que Cayetano (silence et vuelta) bénéficie d’une cote d’amour… que ses performances avec les trastos ne justifie pas toujours. Le soleil en délire au moindre de ses gestes, l’ombre bien plus réservée, un contraste saisissant qui je pense, n’est pas près de se dissiper.

On retiendra  surtout quelques mouvements allurés au cinquième, qui alla rapidement en querencia vers les tendidos de sol, ce qui tombait à pic pour le cadet des Rivera… Après avoir quitté ses zapatillas, je me demande bien pourquoi, il se lança dans un trasteo dont chaque muletazo était rythmé pas les cris de ses partisans, surtout d’ailleurs de ses partisanes ! Au final, le soleil demanda une oreille à cor et à cri, mais le palco resta plus mesuré et les choses se résumèrent à une vuelta chaleureusement fêtée…

Daniel Luque (saluts et oreille) pincha sa première faena, mais donna ensuite sa pleine mesure avec l’ultime, qui lui aussi choisit clairement la querencia du toril pour bien affirmer sa mansedumbre.

C’est dans ce terrain que Luque fit l’effort de l’intéresser et de provoquer ses charges, réalisant des séquences de portée irrégulière mais très méritoires et allurées pour certaines. Musique sur la fin et entière qui libéra un pavillon fortement pétitionné.

VIDÉOS

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(Communiqué)