Mardi 16 Avril 2024
Domecq, Miurada, Palavas…
Dimanche, 08 Mai 2011

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Emouvante retirada d’Antonio Domecq…

Si le dimanche précédent, la corrida de rejón avait dû être annulée, on ne risquait pas de connaître pareille mésaventure aujourd’hui, tellement le soleil tapait fort sous le coup de midi, à la limite du supportable.

Face à des toros de Fermín Bohóquez qui pour la plupart se sont bien prêtés au jeu, les six cavaliers ont fait preuve d’un certain brio, chacun dans son style, mais le bilan aurait  pu être encore plus flatteur si à l’heure de vérité, plusieurs centaures avaient mis la lame de façon plus orthodoxe…

Dans l’ordre de sortie (et des photos), Rui Fernandes, Andy Cartagena, Leonardo Hernández et Francisco Palha ont obtenu une oreille, Antonio Domecq et Joao Moura faisant la vuelta.

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Le moment fort de la matinée aura été évidemment la despedida d’Antonio Domecq devant sa famille, ses amis et tout le monde du rejoneo. La plupart de ses compañeros lui ont réservé leur brindis et au terme de sa dernière prestation, il s’est avancé au  centre de la piste avec son fils Antonio, lui offrant alors ses zahones en guise de passage de témoin. S’ensuivit évidemment une vuelta chaleureusement fêtée, tout comme son ultime départ à la fin de la course…

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Autre moment d’émotion, lorsque Andy Cartagena a tenu à partager sa sortie avec Fermín Bohórquez père, qui a tant apporté à la cause du rejón…

Enfin, pour l’anecdote, le sixième toro s’est envoyé en l’air sans prévenir (ça arrive !!!)… et Marie Sara, qui je le rappelle apodère Leonardo Hernández, a failli recevoir… un abrazo muy fuerte !!!

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MIURADA

Transformée en chaudron, la Maestranza était remplie aux trois quarts, et même un peu plus, pour la traditionnelle clôture avec les Miura. Entre la canicule qui sévissait et des toros de Miura dans lesquels il y avait un peu de tout, il fallut à l’auditoire une bonne dose de courage pour réagir, aux toreros aussi d’ailleurs ! Même si à part Rafaelillo, ce ne sont pas des spécialistes de ces joutes aléatoires qui demandent une adaptation et une certaine technique, on peut dire que la terna du jour a mouillé le maillot, connaissant des fortunes diverses, certes, et même quelques infortunes ! Mais tous ont tenté visiblement de donner le meilleur d’eux-mêmes dans les limites de leurs moyens, au cours de situations qui n’ont pas toujours été à leur avantage.

Employé à contre style, José Luis Moreno (silence aux deux) a tenté d’ajouter une connotation esthétique à des débats pour lesquels toute tentative d’enjoliver les choses  paraissait déplacée, se retrouvant ainsi parfois hors-sujet.

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Pesant respectivement 600 et 571 kilos, ses deux opposants ne lui permirent guère d’atteindre son but, même si le second nommé avait des qualités qui en d’autres mains auraient pu être mieux exploitées.

Rafaelillo (vuelta et silence) a été le plus en vue, surtout face à son premier, de 578 kilos, reçu par larga à genoux puis bon capeo par véroniques. Faena entretenue, mais hélas pinchée, ce qui explique peut-être la décision du palco de ne pas lui octroyer d’oreille.

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Le quinto, pesant 624 kilos, ne correspondit en rien à l’adage. Un authentique criminel avec une corne droite inapprochable dont il fallait se méfier comme le lait sur le feu… Le petit Rafael finit par se faire déshabiller, sans trop de mal apparent toutefois, et dut rompre comme il le put cette manifeste tentative de meurtre avec préméditation !

Quant à Israel Tellez (silence et trois avis), il doit encore se demander ce qu’il est venu faire dans cette galère devant d’abord un sobrero de 670 kilos comme il n’en n’avait probablement encore jamais vu, puis le fameux Higuerito, de 600 kilos (voir chronique du jour).

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On le vit toutefois décidé, notamment au second tercio, mais passablement dépassé par moments, au point d’en terminer dans la détresse sans avoir pu lui donner trois muletazos cohérents.

Aux piques, le tonnage de ces Miura ne s’est pas toujours traduit par de la puissance et de l’agressivité, même si quelques assauts furent spectaculaires. Mais on entendit aussi tinter les étriers…

En définitive, une miurada variée, coriace, âpre la plupart du temps, qui peut s’analyser de plusieurs manières pour évaluer les torts entre toros et toreros. Car si l’on pousse l’analyse, rien n’a vraiment bien fonctionné, d’un côté comme de l’autre.

PALAVAS

Corrida de « expectación »… Devant une arène bourrée, avec un no hay billetes assuré depuis plusieurs jours, l’affaire ne prit pas la tournure souhaitée autant par les protagonistes, les professionnels et les aficionados.

Néanmoins, si les toros de Robert Margé n’ont pas eu pour la plupart le comportement attendu, l’après-midi a tout de même compris quelques belles phases, Juan Bautista et Sébastien Castella ramenant un pavillon à la maison…

Quant à El Juli, il a été applaudi les deux fois, sans pouvoir totalement « cuajer » ses trasteos.

On y reviendra demain, ainsi que pour d'autres manifestations dominicales, autant par l'écrit qu’en images…